Énergie
Séchage du maïs : le bois comme alternative au gaz
Mercredi 8 décembre, les Territoires ruraux de l’Orléanais ont organisé la visite d’un séchoir à maïs alimenté par du bois déchiqueté, afin de répondre à l’actualité annonçant l’arrêt par certains agriculteurs du Loiret du séchage de maïs faute de gaz.
Mercredi 8 décembre, les Territoires ruraux de l’Orléanais ont organisé la visite d’un séchoir à maïs alimenté par du bois déchiqueté, afin de répondre à l’actualité annonçant l’arrêt par certains agriculteurs du Loiret du séchage de maïs faute de gaz.
Cette année, à cause de problèmes de livraison de gaz, des maïsiculteurs loirétains ont dû stopper leurs récoltes de maïs. L’occasion pour les Territoires ruraux de l’Orléanais de rappeler l’existence d’autres modes de séchage existant sur le territoire. Mercredi 8 décembre, le Pays Loire-Beauce et le Pays Forêt d’Orléans ont donc organisé une visite afin de mettre en avant le projet de séchage de maïs au bois-énergie présent à Saint-Aignan-le-Jaillard, au Gaec de Coladan. Cette visite, à destination notamment des agriculteurs exerçant l’activité de séchage, s'inscrit dans le Contrat d’objectif territorial pour les énergies renouvelables thermiques (COT ENR). Ce dispositif vise à favoriser le développement des énergies renouvelables thermiques (biomasse, géothermie et solaire thermique) en soutenant les investissements à hauteur de 45 %. Hormis les particuliers, tout le monde est éligible à ce dispositif (agriculteurs, entreprises, coopératives, collectivités, etc.).
Un projet de longue haleine
La rencontre s’est déroulée chez Thierry Daubigny, céréalier et éleveur laitier au Gaec Coladan. L’agriculteur s’est lancé dans la prestation de service de séchage de maïs en 2013 avec l’acquisition d’un premier séchoir et d’une chaudière biomasse. « À l’époque, je devais renouveler mon séchoir, mais au vu des prix du gaz, déjà élevés, je me suis tourné vers le bois-énergie, explique-t-il. Malheureusement, cette première expérience n’a pas été concluante. Mon générateur d’air chaud m’a causé trois incendies en six ans car il n’avait pas d’échangeur ». Alors que son volume de maïs devenait de plus en plus conséquent, Thierry Daubigny a entrepris, en 2018, un travail de réflexion et d’élaboration d’une chaudière fonctionnelle d’ici octobre 2019. L’exploitant a alors opté pour une chaudière biomasse Blinder de 2000 MWh à multi-cyclone et avec un filtre à manches. Il a ainsi pu modifier son séchoir pour répondre à son augmentation de capacité. Cette chaudière est alimentée par du bois plaquette. « Il s’agit d’une solution qui participe, à son échelle, à l’autonomie énergétique des territoires car le bois utilisé provient d’un rayon de moins de 100 km, précise Yvan Bozec, directeur du Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) du Pays Loire-Beauce. C’est également une solution qui participe à la compétitivité des entreprises agricoles et à l’économie circulaire ».