Renégocier les contrats pour un prix du lait plus respectable
La section lait de la FRSEA Centre - Val de Loire encourage les producteurs à aller renégocier avec leurs laiteries pour obtenir un prix en lien avec leurs charges.
Les responsables lait de la FRSEA Centre – Val de Loire souhaitent que les producteurs prennent les devants. Ce n’est qu’en sollicitant des rencontres avec les laiteries et en apportant la preuve de ce ciseau prix du lait et marges, que les producteurs pourront renégocier et obtenir une revalorisation du prix du lait. Bruno Verkest, le président de la section lait, va plus loin et indique «les producteurs ne peuvent plus se contenter d’une avance de trésorerie. La seule solution est la revalorisation. Aujourd’hui les contrats et la loi permettent de le faire. Alors servons-nous en».
Activer une clause de «survie»
«Les outils existent et doivent nous permettre de retrouver de la marge sur notre exploitation», rappelle Brigitte Sibout, membre de la section lait régionale. «Nous demandons la prise en compte des charges par l’ensemble de la filière !» La clause dite «de sauvegarde», inscrite dans certains contrats entre les producteurs et les laiteries est à généraliser. Cette clause est prévue pour pallier un éventuel décalage entre le calcul du prix du lait suivant les indicateurs de marché et la réalité. «Notre réalité aujourd’hui est un prix du lait totalement déconnecté de notre environnement», commente Bruno Verkest.
En 2014, peu de laiteries ont honoré leurs contrats en ne payant pas le lait à sa juste hauteur sous prétexte d’un marché intérieur en panne. La réalité aujourd’hui est différente. Les GMS (Grandes et Moyennes Surfaces) indiquent avoir conclu leur négociation avec les laiteries sur la base d’un prix à 340 € payé au producteur en moyenne pour 2015. Brigitte Sibout de confirmer : «Si on laisse faire les laiteries, il va nous manquer plus de 30 €/1000 L en fin d’année. Activer cette clause de survie (ou de sauvegarde) pour couvrir nos charges doit être notre principal objectif dès aujourd’hui et pour les 6 derniers mois de l’année.»
La FNPL, le porte-parole des producteurs de lait