Récolte de miel : un début de saison sur les chapeaux de roue
Dans l’Essonne, la Miellerie du Gâtinais vient de rouvrir ses portes. Thierry Sergent, apiculteur professionnel, s’enthousiasme devant un très beau début de récolte.
C’est en bordure de la route départementale qui mène à Boutigny-sur-Essonne, que Thierry Sergent, apiculteur professionnel, a installé son entreprise apicole, la Miellerie du Gâtinais, en 2008.
Propriétaire de 400 ruches, qu’il déplace au gré des saisons au cœur de la forêt du Gâtinais, il extrait et conditionne en ce lieu miel, gelée royale et propolis, tandis que sa femme Camille assure les commandes de la boutique et propose des animations pédagogiques autour de l’apiculture.
Thierry Sergent connaît un excellent début de saison. « Je viens d’extraire six tonnes de miel de printemps contre 500 kg l’année dernière, à la même époque, souligne-t-il. Je suis crevé ». Et pour cause, les facteurs météo rencontrés depuis le début de l’année et le développement végétal qui s’est ensuivi ont été propices aux récoltes.
« Pour avoir de belles colonies d’abeilles, bien développées, qui vont produire beaucoup, il faut qu’au sortir de l’hiver les abeilles aient des températures chaudes et humides et une nourriture abondante à portée de ruche, explique-t-il. Et comme la floraison des acacias a eu de l’avance, elles ont eu de quoi butiner ».
« Pour que ma récolte à venir soit aussi belle, il faut également que je veille à la bonne gestion sanitaire de mon cheptel apicole jusqu’à l’automne, ajoute Thierry Sergent. Je suis les recommandations et les règles prophylactiques édictées par le GDSA (Groupement de défense sanitaire apicole), ce qui devrait me tenir à bonne distance du varroa, et du frelon asiatique, présent depuis quatre ans sur mon territoire, et tout aussi dévastateur ».
Thierry Sergent est un passionné qui a un besoin impérieux de transmettre : « J’enseigne notamment l’apiculture à des coopérateurs céréaliers d’Axéréal qui souhaitent valoriser leurs bandes herbacées avec des plantes mellifères (sainfoin, phacélie, etc.) ». « C’est un public qui entend démontrer qu’apiculture et agriculture marchent de concert, dans le respect de la biodiversité ».
Il faut dire que question pédagogie, Thierry et Camille Sergent ont de la pratique. Ils accueillent chaque année 100 à 150 classes scolaires mais aussi des centres aérés, des clubs du 3e âge et de nombreux touristes de passage.
L’entreprise propose également un spectacle d’une heure et demie destiné aux enfants de 3 à 8 ans pour les sensibiliser aux questions environnementales, en partenariat avec le Parc naturel régional du Gâtinais français.
Depuis trois ans, la Miellerie du Gâtinais est adhérente au réseau Bienvenue à la ferme. « Depuis notre adhésion, notre notoriété s’est encore accrue, reconnaît Camille Sergent. Par exemple, nous avons vu arriver l’année dernière, lors des journées portes ouvertes organisées par le réseau, une clientèle plus urbaine, plus parisienne, en quête de vrais producteurs ».
« La marque bénéficie d’outils de communication très importants dont nous voyons les retombées », ajoute-t-elle avant de conclure : « Mais ce que j’apprécie surtout, c’est que nous nous sentons épaulés plus largement par les services de la chambre d’Agriculture qui coordonne l’opération. Par exemple, je reçois un éventail de conseils pratiques : la mise à jour des normes réglementaires concernant l’accueil du public, comment il est possible de faire avec la concurrence déloyale, par quel biais je peux me procurer des masques pour rouvrir dans les meilleures conditions possibles ».
La Miellerie du Gâtinais est ouverte du 1er avril au 15 octobre les mercredis, samedis, dimanches et jours fériés de 14 heures à 18 h 30 ; et du 15 octobre au 9 avril les mercredis, samedis et dimanches de 14 heures à 17 h 30.
Laurence Augereau