« Rassembler, rassembler, rassembler ! »
Lors des élections Chambre, la liste FDSEA-JA est arrivée en tête avec 46 % des suffrages exprimés. Jean-Marie Fortin, tête de liste, commente le résultat du scrutin et se projette sur la session d'installation du 1er mars.
Quel est votre sentiment après votre victoire ?
Jean-Marie Fortin : C'est une victoire collective. Nous avons commencé en mai et les dernières réunions ont eu lieu en janvier. Les échanges d'idées entre nous ont demandé de la cohésion.
Vous attendiez-vous à devancer vos adversaires de vingt points ?
J.-M.F. : Sans dénigrer mes concurrents, je m'attendais et espérais un tel résultat. Notre liste comprenait des agriculteurs de toutes les filières. D'autre part, nous faisons partie du réseau FNSEA avec une dimension nationale, régionale et départementale. Cela me faisait penser que le bon sens agricole, la cohérence et la légitimité l'emporteraient.
Comment l'alchimie FDSEA-JA s'est-elle construite ?
J.-M.F. : Nous avons confronté nos différences : modes de production, tailles d'entreprises, circuits de distribution, etc. La différence n'est jamais un problème à partir du moment où on sait écouter l'autre.
Cédric Benoist, président de la FDSEA, et Maxime Buizard-Blondeau, son homologue des JA, sont volontairement restés en retrait : quel était le sens de cette stratégie ?
J.-M.F. : Pour Cédric Benoist et Maxime Buizard-Blondeau, il n'était pas obligatoire que ce soit le président d'un syndicat qui porte la Chambre, bien au contraire ! À travers ma personne et Alexandre Nioche, les deux dirigeants syndicaux ont choisi un binôme qui représentait la diversité de l'agriculture en raison de nos parcours, de nos productions et de notre façon d'appréhender les choses.
La session d'installation de la Chambre aura lieu le 1er mars : comment vous préparez-vous à vivre cette journée ?
J.-M.F. : Ce sera la concrétisation du travail de près d'une année. Dans la mesure où il s'agit d'une suite logique, je n'ai pas d'appréhension. J'ai la volonté de travailler rapidement. C'est-à-dire rassembler les hommes et les femmes qui interviennent dans différents modèles de production et sur différents circuits de commercialisation. Donner du sens à des projets à vocation économique me semble très important.
Êtes-vous déjà habité par la fonction de président de Chambre ?
J.-M.F. : Pour être franc, à partir du moment où je n'ai jamais exercé cette fonction, je n'en perçois pas encore pleinement la dimension. Cependant, j'ai été président de différentes structures : j'ai été habitué à écouter, à décider et à rassembler. Au cours de la prochaine mandature, je travaillerai avec des gens que je connais bien : mon entrée en fonction ne me posera aucun problème !
Quelle sera la ligne directrice de votre mandat ?
J.-M.F. : Rassembler, rassembler, rassembler ! Rassembler autour de projets qui aient du sens, qui soient viables, vivables et durables. Faire travailler les gens en synergie est gage d'efficacité.
Quid de vos adversaires politiques ?
J.-M.F. : L'enjeu, ce ne sont pas les adversaires politiques mais le rassemblement de toutes les agricultures du Loiret. Dans notre département, on a la chance d'avoir une agriculture diversifiée : ce serait une faute de ne pas tenir compte de cette richesse. Les bonnes volontés et les compétences seront toujours les bienvenues.