Profession : ostéopathe animalier
Installée à Autheuil-en-Valois, Léa Dewerdt exerce une activité d’ostéopahe animalier.
Attirée dans un premier temps par le monde du cheval, Léa Dewerdt s’oriente vers un bac pro CGEH (conduite et gestion d’une entreprise hippique) au lycée agricole de Rethel (Ardennes). Sa rencontre avec un ostéopathe venu s’occuper de sa jument va la faire changer de voie : « Alors que je n’avais que 15 ans, sa technique de manipulation m’a impressionnée. Ma jument s’est trouvée transformée. »
Son bac pro en poche, elle prend la direction de Rennes pour suivre durant cinq ans les cours de l’école Biopraxia, une école d’ostéopathie animale.
« Si les études étaient longues, j’en garde un excellent souvenir », souligne Léa Dewerdt, qui continue de suivre des stages dans cette école afin de développer d’autres champs d’action.
La formation, orientée sur ses animaux de prédilection – chiens, chats, bovins et équins – a aussi porté sur quelques Nac (Nouveaux animaux de compagnie).
Différents stages lui ont permis d’avoir une vision globale de la profession. Et la dernière année du cursus mettait l’accent sur l’installation, avec la réalisation d’un business plan.
Aujourd’hui âgée de 26 ans, Lés Dewerdt est installée en tant qu’ostéopathe animalier, principalement pour les chiens, chats, chevaux et bovins, à Autheuil-en-Valois (Oise). Originaire de Meaux, elle fait également rayonner son activité sur l’Aisne et la Seine-et-Marne qui sont des départements limitrophes.
Pour l’instant, l’activité est tenue par les chiens – du dogue allemand au Chihuahua – , suivie des chevaux et bovins. Les chats sont moins recherchés ; ou dans le cas d’une demande spécifique. Elle a par exemple dû redresser la queue d’un chat devant participer à un concours.
« Je tiens à développer mon activité chez les bovins car j’aime l’ambiance de travail dans le monde agricole », explique la frêle jeune fille, tout sourire. L’activité ovine et caprine est plus rare.
Léa Dewerdt traite des troubles fonctionnels et rappelle que son activité est réglementée par le secteur vétérinaire par un texte en date du 21 avril 2017. Elle précise : « en tant qu’ostéopathe animalier, nous ne pratiquons que des actes directs sur le corps de façon externe sur muscles et articulations de manière directe et indirecte ».
Une consultation se déroule en différentes étapes : apprécier l’environnement, réaliser l’anamnèse de l’animal, sa palpation, le regarder marcher, tester les articulations. Enfin, elle explique au propriétaire de l’animal les manipulations qu’elle va réaliser. Si elle considère que cela relève d’une pathologie autre, elle peut l’envoyer directement chez le vétérinaire.
Sa clientèle est généralement déjà sensibilisée. Mais elle a déjà exercé ses talents sur un taureau dont le propriétaire, sceptique, l’a appelée en dernier recours. Il en est ressorti heureux de voir son animal se sentir mieux.
Laurence Goudet-Dupuis