Pré-comice : un après-midi d'échanges dans le Vendômois
Lundi 9 mai avait lieu la traditionnelle visite pré-comice organisée par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, en présence des élus territoriaux et des représentants de la profession agricole.
Lundi 9 mai avait lieu la traditionnelle visite pré-comice organisée par la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, en présence des élus territoriaux et des représentants de la profession agricole.
Après deux ans d’attente, le comice de Morée signe le retour des festivités en Loir-et-Cher, les 21 et 22 mai. Pour l’occasion, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a tenu à organiser sa traditionnelle visite pré-comice en amont de l'événement. La profession agricole, la sous-préfète du Vendômois, Magali Chapey, et certains élus du département étaient présents, tels que Philippe Gouet, président du conseil départemental, Pascal Huguet et Florence Doucet, vice-présidents. L’objectif de la journée était de visiter plusieurs exploitations agricoles et d'évoquer certaines problématiques telles que la transmission des exploitations, l’accès à l’irrigation ou encore le manque de main-d’œuvre.
Des repreneurs qui se font attendre
Jean-Pierre et Fabien Samson, éleveurs laitiers et aviculteurs à Lignières, ont accueilli les participants sur leur exploitation. Les deux frères ont pu exprimer leurs inquiétudes par rapport à la transmission de leur structure. « Aujourd’hui, il y a deux choix : soit on arrive à retrouver un nouvel associé pour remplacer Jean-Pierre qui va prendre sa retraite dans un an, soit on devra céder l’exploitation », explique Fabien Samson. Cette exploitation compte 65 vaches prim’holstein et produit chaque année 650 000 litres de lait. « On est fiers du travail accompli durant toutes ces années et on souhaiterait que cela perdure », assurent-ils.
À la suite d’une question de l’auditoire sur la possibilité d'une reprise de leur exploitation par leurs enfants, les deux frères reconnaissent « avoir parlé trop négativement de leur travail, ce qui a, avec les années de crises et les heures de travail à faire, sans doute dissuadé nos enfants » de reprendre l’exploitation familiale. Arnaud Bessé, président de la chambre d’Agriculture, a insisté sur « l’enjeu de maintenir l’élevage dans notre département et notre région ». Il a également tenu à rappeler que lorsque l’on « parle de biodiversité, de rotations culturales et d’aménagement des espaces, cela est fait en partie par l’élevage ».
Accéder à l’irrigation
L'après-midi s’est poursuivi par une visite de l’exploitation céréalière de Christophe Jouie à Danzé. Sur cette exploitation de 240 hectares, l’irrigation devient difficile avec l'eau ferrugineuse et des forages vieillissants. Une demande de construction d’un nouvel ouvrage est toujours en cours depuis 2016. À l’origine « le débit était de 120 m3/h alors qu’aujourd’hui on est à 40 m3/h, ça devient vraiment compliqué », affirme Christophe Jouie, qui risque de ne plus pouvoir se servir de l’irrigation sur son exploitation. Plus largement, avec la diversification des assolements, l'autonomie fourragère, l'accès à l'eau « est très important », pointe Arnaud Bessé. Didier Delory, président de la FNSEA 41, a affirmé que « les agriculteurs sont prêts à faire la transition écologique. Mais elle nécessite du temps, car elle ne va pas se faire en deux ans ».
La sous-préfète, Magali Chapey, a tenu à rassurer l’auditoire en affirmant « que le préfet a bien en tête tous ces projets ». Elle a assuré qu’il faudra « un travail en commun pour accompagner les agriculteurs » vers la résolution de ces problématiques.