« Pour Pascal Trécul, j’espère que la mobilisation paiera »
La députée de la quatrième circonscription d’Eure-et-Loir soutient activement la famille Trecul.
Horizons : Quelle réaction vous inspire la décision de la Justice sur l’affaire Trecul ?
Laure de la Raudière : Ce n’est pas mon rôle de commenter une décision de justice, mais elle met un agriculteur percheron dans une situation délicate et l’on peut craindre le pire si la solidarité ne joue pas. Je suis inquiète. Je pense que l’avocat des Trecul a fait des erreurs, surtout en ne contestant pas un rapport d’expertise disproportionné et à charge. Cent trente mille euros pour avoir modifié le paysage, c’est insensé.
En tant qu’élue, que pouvez-vous faire pour soutenir la famille Trecul ?
Nous nous mobilisons avec différents élus. J’ai fait un billet sur mon site Internet, j’ai envoyé ma news-letter à tous mes contacts et publié également sur ma page Facebook ou j’ai cinq mille « amis ». Mais je vais continuer à faire le buzz et j’espère que cette mobilisation permettra la collecte de fonds et d’obtenir peut-être un accord amiable entre les parties pour diminuer cette somme. Ils ont déjà obtenu la résolution du bail, ils peuvent faire un geste…
Estimez-vous que ce type de procès puisse se multiplier et faire peser un risque sur le maintien d’une agriculture dans les régions comme le Perche ?
Non, mais ça va complexifier les rapports entre les agriculteurs et les propriétaires lorsqu’il y aura des interventions à faire pour entretenir une haie. Les fermiers auront tout intérêt à obtenir un accord écrit, voire un accusé de réception. De mon côté, je me suis opposée au bail environnemental au sein de la loi d’avenir agricole qui permet à un propriétaire d’imposer un type d’agriculture au moment du renouvellement d’un bail. Je trouve que c’est excessif.