« Pour agir, il faut connaître ! »
Jeudi 29 juin, le Préfet du Loiret Nacer Meddah a fait un point sur l’avancée des préconisations suite aux inondations de mai-juin 2016
Jeudi 29 juin, le Comité de pilotage du suivi des mesures, mis en place par le Préfet du Loiret, s’est réunit à la préfecture du Loiret à Orléans. « Ce n’est plus un comité de pilotage mais un comité de suivi qui va se réunir deux à trois fois durant l’année. Tous les services de l’Etat sont présents, BRGM, Météo France, Cofiroute, toutes les collectivités à l’échelon départemental, communes et communautés de communes concernées. Tout le monde est autour de la table» précise le Préfet du Loiret, Nacer Meddah.
A l’issue de la rencontre, le Préfet du Loiret a mis l’accent sur le travail de « connaissance» qui a été réalisé. « Nous avons fait le point sur les connaissances que nous avions en matière météorologique, de sol, d’énormes travaux ont été accomplis par les services concernés pour établir une meilleure connaissance des cours d’eau (superficiels et souterrains) des capacités des sols à absorber de l’eau. Pour agir, il faut connaître et ensuite on conduit des travaux » insiste le Préfet.
En mars 2017, deux rapports de l’Inspection Générale de l’Administration et du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable ont été rendus publics. L’un portait sur l’inspection de l’A10 et un autre un peu plus général sur tous les aspects des inondations. Des préconisations citées dans ces deux rapports font appel à des mesures de niveau national mais aussi à des initiatives de niveau départemental.
« Certaines recommandations visent à améliorer le dispositif d’information. Nous devons être plus performants dans le recueil d’informations pour prévenir les crises ».
Pour le Préfet du Loiret, ce travail de connaissance c’est de l’action car pour mieux agir, il faut mieux prévenir. «Nous avons discuté sur tous les systèmes d’alerte, il faut pouvoir alerter beaucoup plus rapidement les populations qui peuvent être concernées par ces phénomènes d’inondations » assure-t-il.
La connaissance hydrographique et hydrologique était insuffisante. Pour pouvoir alerter au bon moment, Météo France, a monté en puissance sa capacité à mesurer la puissance et l’intensité de la pluviométrie de manière plus fine.
Exemple de travaux prévus
⇐ Sur l’autoroute, des travaux vont être lancés. « Des canalisations vont être installées en dessous de l’autoroute avec des bassins de rétention de part et d’autre pour ne plus être confronté à une fragmentation de l’autoroute sur 3 tronçons comme nous avons pu le voir. Le maire de Gidy, premier concerné, a vu que cela correspondait à la meilleure réponse possible pour pouvoir drainer l’eau sous l’autoroute et avoir des bassins de rétention pour pouvoir la réguler» précise-t-il.
⇐ Aménagements pour conforter les cours d’eau, canaux, sur lesquels il peut y avoir des phénomènes de débordement.
⇐ Cause aggravante : étang/ plan d’eau, qui servait à faire de la régulation en cas de crue. L’ensemble des propriétaires d’étang participe à ce travail.
⇐ Mise à jour d’une cartographie très opérationnelle dans le cadre du PPRI (Plans de Prévention des Risques d’Inondations)
⇐ Installation de barrières et caméras de sécurité pour éviter que les automobilistes ne s’engouffrent dans une voie sans issue. « Il va y avoir une installation de caméras et un système d’information plus rapide pour éviter que des voitures ou camions ne rentrent sur une autoroute qui est déjà bloquée » poursuit-il.
Un peu plus d’un an après les inondations, seulement quelques préconisations ont été réalisées, préconisations nécessaires pour mieux « gérer les alertes ». Les gros travaux n’ont pas encore débutés. Les recommandations s’inscrivent dans la durée.