Pomme de terre transformée : encore du potentiel de chasse au gaspillage
L'industrie de la pomme de terre transformée a encore devant elle du potentiel pour lutter contre le gaspillage, tant alimentaire qu'énergétique. C'est ce qu'ont indiqué les intervenants de l'assemblée générale du Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre (GIPT) qui s'est tenue le 17 décembre.
La filière de la pomme de terre transformée, représentée par son interprofession, le GIPT, estime qu'elle peut encore faire mieux pour réduire le gaspillage. À l'heure où la loi sur le gaspillage alimentaire est examinée par le Sénat (le 16 décembre à la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable), la filière travaille à la fois à la mise en place de circuits de dons et de pratiques agronomiques et procédés industriels qui réduisent les déchets.
Limiter les pertes au champ et à l'usine
Le dispositif de dons est prêt pour la pomme de terre de consommation mais pas pour la pomme de terre transformée. La règlementation n'est pas encore élaborée pour accorder des déductions fiscales. Plusieurs cas sont à l'étude : le producteur qui donne des pommes de terre à un industriel, et ce dernier en fait payer le coût de la transformation en aval ; le producteur qui donne des pommes de terre à un industriel, et celui-ci fait cadeau du coût de transformation ; l'industriel qui a payé les pommes de terre et fait don des produits transformés. Le GIPT est en pourparlers avec le ministère de l'Agriculture et avec Solaal (Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires).Sensibilisée au problème du gaspillage, la filière cherche aussi à limiter les pertes au champ. La première source de gaspillage est le mauvais choix d'une variété , a indiqué Arnaud Delacour, président de l'UNPT, la fédération des producteurs français. De plus, les pertes d'engrais peuvent être limitées par la géolocalisation de l'azote, qui évite l'épandage inutile. À vouloir trop économiser l'eau d'irrigation, on risque aussi de produire davantage de tubercules difformes, donc écartés en usine. À l'usine, plusieurs postes peuvent être améliorés, a indiqué Marie-Laure Empinet, représentant l'industrie de la féculerie.
La pomme de terre transformée aussi veut le logo « de France »
La filière de la pomme de terre transformée aussi compte bénéficier du logo «de France». Après celui de la pomme de terre de consommation courante lancé en octobre lors des Assises des fruits et légumes, le GIPT souhaite créer un logo pour la pomme de terre produite et transformée en France, alors que les importations de frites et chips ne cessent d'augmenter, ressort-il de l'assemblée générale du GIPT.Par ailleurs, le GIPT tiendra AG commune à partir de l'an prochain avec l'autre interprofession de la pomme de terre, le CNIPT (pomme de terre de consommation en l'état).