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Poireaux : une saison 2022 mitigée pour l'EARL Gouard
La récolte des poireaux a démarré fin septembre dans le département loir-et-chérien. L’irrigation, et l’eau dans son ensemble, est un facteur prépondérant pour la réussite de la saison. Zoom avec l'EARL Gouard à Maslives.
La récolte des poireaux a démarré fin septembre dans le département loir-et-chérien. L’irrigation, et l’eau dans son ensemble, est un facteur prépondérant pour la réussite de la saison. Zoom avec l'EARL Gouard à Maslives.
La récolte des poireaux a débuté depuis fin septembre en Loir-et-Cher et plus particulièrement sur les 12 hectares de l’EARL Gouard à Maslives. « La plantation des poireaux a été réalisée à partir de fin mai avec une grosse partie de plantation en juin. Ensuite, il a fallu beaucoup d’eau pour qu’ils se développent », explique Paul Gouard, salarié agricole de l’EARL Gouard qui ambitionne de s’installer d'ici à 2023. Les plantations de poireaux se font principalement à la main, « cela demande énormément de main-d’œuvre », précise Paul Gouard.
Fort besoin en main-d’œuvre
Sur la saison, dix saisonniers sont présents durant la récolte, cinq jours sur sept. « La récolte de poireaux demande beaucoup de main-d’œuvre, surtout pour l’épluchage. L’arrachage est fait mécaniquement mais ensuite tout est manuel avec l’épluchage et le tri », explique Béatrice Gouard, gérante de l’exploitation agricole. Et comme pour beaucoup d’exploitations agricoles, la main-d’œuvre « est le gros point noir de notre activité. Nous avons énormément besoin de main-d’œuvre mais c’est toujours de plus en plus compliqué d’en trouver. Même pour conduire les machines nous avons beaucoup de mal à recruter quelqu’un », déplore l’exploitante.
L’eau, un facteur essentiel
Les aléas climatiques ont marqué cette année 2022. Et la récolte des poireaux n’a pas échappé aux conséquences du déficit hydrique de cette saison. « Nous avons commencé la récolte à partir du 25 septembre, ce qui est plutôt dans la normale, toutefois, pendant le premier mois, le manque d’eau se ressentait avec des poireaux qui pesaient moins lourd », précise le salarié agricole. Heureusement, l’eau est apparue et actuellement la récolte suit son cours avec des poireaux avec un poids correct. « On a commencé les poireaux dès lors qu’on a eu l’irrigation en 1990. Sans irrigation, cette année on pouvait tout arrêter avant même de commencer », souligne Éric Gouard, le gérant de l’EARL Gouard.
Une année qui démarre bien
Pour l’instant, l’année a globalement bien commencé pour la saison des poireaux. « Les ventes ont été bonnes jusqu’aux vacances de la Toussaint, il y a eu un creux pendant les vacances et là, on observe une reprise, détaillent conjointement Éric et Paul Gouard.
L’année dernière, c’était une mauvaise année en termes de prix et de demande, on avait plus de 100 000 euros de perte. Et cette année, depuis la semaine 47 (on est en semaine 48, NDLR), les prix ont chuté considérablement en limite du prix de revient ».
Le contexte économique actuel interroge considérablement l'exploitant agricole : « Pour la saison à venir, les prix des plants commencent à arriver avec une hausse de plus de 10 % par rapport à la saison précédente. Avec l'augmentation des engrais, de l'énergie et des autres charges, on se demande si on pourra continuer à produire des légumes ».