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Betteraves : planteurs et techniciens réunis avec l'ITB à Janville

L'Institut technique de la betterave (ITB) a organisé le 20 décembre à Janville-en-Beauce (Eure-et-Loir) la traditionnelle réunion de son comité technique régional.

« Au fil de la campagne, les conditions météo n'ont fait que se dégrader », pose le responsable régional de l'Institut technique de la betterave (ITB), Pierre Houdmon, faisant le point sur la campagne qui se termine en ouverture de la traditionnelle réunion technique de l'organisme, qui se déroule dans une salle bien garnie, vendredi 20 décembre à Janville-en-Beauce (Eure-et-Loir).

Campagne atypique

De fait, cette campagne atypique débute par des implantations retardées, compliquées, et s'achève, après des cumuls d'eau hors norme, avec des conditions d'arrachage déplorables « qui posent la question des semis de céréale derrière », souligne le responsable.

Au final : « une grosse déception en termes de productivité et surtout de richesse, autour de 16 °, soit deux points sous la moyenne cinq ans, pointe Pierre Houdmon. C'est historique. Ce manque s'explique par les semis tardifs, il manquera trois semaines de végétation, et une protection fongicide parfois insuffisante, il fallait trois passages, qui a laissé la cercosporiose s'exprimer ».

Le responsable relève aussi la pression limaces au départ qui a pénalisé la productivité ou obligé à ressemer, des désherbages parfois insuffisants et le choix variétal : « Il faut adapter les variétés aux problématiques du sol (rhizomanie, nématodes). Ne baissons pas la garde même si on s'interroge sur la productivité », conseille-t-il. Finalement, ce sont les parcelles hydromorphes qui ont été les plus pénalisées.

La réunion, qui a débuté par la présentation de la nouvelle équipe dédiée à la région (voir ci-dessous), fait le point ensuite sur la jaunisse. En général quatre interventions sur les semis précoces ou trois sur les semis d'avril auront permis de maîtriser la situation avec seulement 3 % des parcelles où elle s'est exprimée. « Et il n'est pas question de laisser ces planteurs sur le bord de la route », promet Pierre Houdmon.

Prophylaxie propre

Il laisse donc la main au directeur général de l'ITB, Vincent Laudimat, qui relève que la sévérité de la pression jaunisse baisse au niveau national mais pas en Beauce et qu'il fallait développer une prophylaxie propre. De fait, deux cultures de betterave s'y superposent, porte-graine et sucrière. Aussi, des mesures supplémentaires, issues du Plan national de recherche et innovation consolidé (PNRI-C), seront déployées sur le secteur.

Cette intervention permet de préciser qu'il ne sera sans doute pas possible de trouver des variétés résistantes aux trois virus de la jaunisse, voire même à un seul… D'ailleurs, même les variétés tolérantes manquent à l'appel. Cependant, une variété productive le reste même avec la jaunisse. La recherche se mobilise également pour sélectionner des variétés qui attireraient moins les pucerons. En parallèle, l'ITB bataille pour permettre l'utilisation du flupyradifurone, autorisé en Europe et interdit en France.

Le désherbage mécanique est le sujet de l'intervention suivante. Si les conditions météo de ces deux dernières années n'étaient pas réunies pour assurer la réussite de cette technique, le fait est qu'il y aura de moins en moins de molécules désherbantes disponibles. Il convient donc de se pencher sur cette alternative qui réclame surtout une certaine maîtrise technique, des parcelles adaptées, bien préparées, et des interventions au bon moment. Moyennant quoi le désherbage mécanique doit pouvoir s'intégrer dans l'itinéraire technique.

Le climat, de nouveau, conduit ensuite Pierre Houdmon à parler de la cercosporiose qui a eu une incidence négative sur la productivité des parcelles arrachées tardivement. « Il faut adapter les variétés choisies au niveau de risque et intervenir au bon moment avec le bon produit », résume-t-il, soulignant que la gamme de variétés s'élargit et qu'une espèce tolérante, bien traitée, assure une bonne productivité.

Un choix crucial

Pour conclure la réunion, le directeur du département expérimentation de l'ITB, Ghislain Malatesta, est intervenu sur le choix variétal. Il rappelle toute l'importance d'un choix éclairé et que toutes les variétés et leurs spécificités sont compilées dans le cahier technique du Betteravier français (n° 1191). À la fin, les échanges se sont poursuivis au cours d'un moment convivial.


La réunion du comité technique de l'ITB, le 20 décembre à Janville-en-Beauce, est l'occasion pour le responsable régional de l'organisme, Pierre Houdmon (à d.), de présenter sa nouvelle équipe. Celle-ci est composée de Denis Forgeret, Frédéric Bachelard et Adrien Bras (de d. à g.), tous trois techniciens d'expérimentation, et de Laurie Gaillard, en alternance. Ils auront fort à faire sur ce territoire qui couvre la zone du Loiret, de l’Eure-et-Loir et du Loir-et-Cher représentant 24 000 hectares consacrés à la culture de la betterave (1 700 planteurs), notamment la gestion des actions du Plan national de recherche et innovation consolidé (PNRI-C).

Contact : 06.08.47.21.30 ou itb45@itbfr.org

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