Plan protéines végétales : la FOP regrette clairement le manque d’ambition d’un plan en demi-teinte
La FOP prend d’abord bonne note de la reconnaissance par le Ministre du fait que les protéagineux sont une culture indispensable et qu’ils doivent être encouragés.
Elle relève aussi avec intérêt que les grandes orientations de ce plan reprennent celles qu’elle promeut depuis plus de trois ans tant au niveau régional que national ou encore communautaire. Elle souligne enfin l’avancée qu’il contient sur le soja désormais doté d’un soutien spécifique. Elle rappelle à ce propos qu’elle a d’ailleurs fortement contribué à la reconnaissance de l’éligibilité du soja au niveau communautaire lors des discussions sur la dernière réforme de la PAC.
La FOP déplore cependant le déséquilibre notoire dans la répartition des soutiens entre le secteur animal et végétal. En pénalisant une fois encore ce dernier, le danger est grand de ne pas encourager les protéagineux dans les zones traditionnelles de grandes cultures.
La FOP s’étonne aussi de la mise en valeur des MAEC. Elle doute à la fois de leur applicabilité réelle (MAEC Grandes Cultures) et de leur caractère novateur (MAEC Introduction d’une légumineuse dans les systèmes irrigués). Elle déplore par contre l’absence de toute référence à une MAEC Renforcement des ressources alimentaires pour les abeilles et cultures légumineuses élaborée conjointement entre les producteurs de grandes cultures, les apiculteurs et les services du ministère.
La FOP dénonce enfin le paradoxe qu’il y a à promouvoir des objectifs volontaristes en matière de recherche tout en expliquant que les moyens publics se réduisent.
Interrogé à ce propos, Gérard Tubery, Président de la FOP, a déclaré que «l’avancée constatée en faveur du soja ne saurait être la plante qui cache la forêt. Au-delà des cruelles lacunes de ce plan, d’autres dispositifs, comme la mise en oeuvre de mesures inadaptées restreignant les traitements sur féverole qui mettent à mal la pérennité de cette culture, démontrent bien que ce plan protéines végétales pour la France 2014/2020 manque d’une réelle ambition et relève plus de l’effet de communication que de l’action de fond».