Pino Galliano, une vie avec ses pinceaux
Peintre et sculpteur installé à proximité du village des peintres de Barbizon, Pino Galliano aime transmettre son savoir.
Depuis quarante ans, Pino Galliano s’est installé avec ses pinceaux à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne).
Né à Sainte-Marguerite, dans la région de Gênes (Italie), il a commencé à peindre dès l’âge de douze ans. « Je voyais des peintres sur les rochers depuis les fenêtres de l’appartement familial. Ils m’ont donné envie de les imiter. C’est ainsi que j’ai commencé à dessiner puis à réaliser mes premières huiles », raconte l’artiste, avec l’accent chantant des gens du sud. Cette passion ne l’a jamais quitté.
Fils de pêcheur, la mer fait aussi partie de sa vie depuis sa naissance. Il devient alors officier de la marine marchande. Lors des longues périodes en mer (neuf mois à un an), il réalise le portrait de ses collègues.
Très vite, cette vie solitaire ne lui convient pas. Il retourne à terre où il exercera différentes fonctions, dont rédacteur pour des magazines intra-entreprises, tout en continuant à s’adonner à l’art pictural. Il réalise ainsi sa première exposition en 1975 à Milan.
Mais cette vie trépignante lui laisse peu de temps pour sa passion. Avec son épouse française, il décide de poser ses valises en France. C’est ainsi qu’il arrive à Chailly-en-Bière, dont la plaine a été peinte par son illustre prédécesseur, Jean-François Millet.
« La forêt de Fontainebleau est attractive tout comme les champs aux couchers de soleil », souligne Pino Galliano, qui participe à la vie artistique locale et expose régulièrement à Barbizon, célèbre village des peintres.
En parallèle, il reprend avec son épouse un commerce puis transforme une partie de sa maison en atelier, salle d’exposition, boutique de matériel…
À la retraite, il continue de peindre voire de sculpter, et se lance dans une nouvelle aventure : les cours de dessins, gouache, acrylique car « pour peindre, il faut savoir dessiner », note l’artiste.
Aujourd’hui, Pino Galliano cherche toujours à transmettre son savoir mais de manière plus flexible — il veut être libre d’aller et venir.
En septembre 2014, il s’est lancé un nouveau défi aux côtés d’une de ses collègues artiste peintre : apprendre aux enfants de l’école primaire à peindre et sculpter dans le cadre des nouvelles activités pédagogiques. Et les enfants, même les plus récalcitrants à l’art, apprécient son calme et son savoir.