Œufs bio : une filière en plein essor décryptée à Dancy
Bio Centre a organisé le 28 septembre, dans le cadre de sa Quinzaine de la bio, une journée technique filière consacrée à la production d’œufs bio chez Gervais Arrondeau, producteur à Dancy.
La production d’œufs bio est une activité en pleine croissance depuis quelques années, en région Centre Val-de-Loire comme ailleurs.
Pour analyser cette filière dynamique et apporter des éclairages à tous ceux qui seraient intéressés, Bio Centre a organisé le 28 septembre, dans le cadre de sa « Quinzaine de la bio », une journée technique sur ce thème.
La réunion s’est déroulée à Dancy, chez Gervais Arrondeau, producteur d’œufs bio commercialisés en circuit court depuis 2001.
L’agriculteur a détaillé, pour la cinquantaine de participants, les tenants et aboutissants de son installation.
Celle-ci peut faire figure d’exemple puisqu’avec sa compagne Sylvie, sur une soixantaine d’hectares, ils conduisent une quinzaine de cultures, produisent deux cent mille œufs, quelques centaines de volailles fermières par an et du pain — ce qui dégage un chiffre d’affaires suffisant pour embaucher deux salariés, dont un à temps plein.
La production agricole sert à l’alimentation du cheptel et tout ce qui est commercialisé l’est en circuit court.
Gervais Arrondeau raconte : « Tout a commencé par une histoire de haricots secs. Ils étaient produits en grande quantité dans les années 1990 et le marché s’est effondré. Alors nous avons choisi de les vendre en sachets sur les marchés... »
Puis ils se sont convertis au bio, ont fait du pain pour étoffer leur offre, des œufs, de la volaille... Et toujours des haricots.
La suite de la réunion a permis à Jean-Marie Mazenc, chargé de mission filière animale à Bio Centre, de décrypter une étude sur le marché des œufs bio et la filière régionale.
Un constat s’impose : une moitié des exploitations fonctionne en circuit court, l’autre en filière longue.
Le technicien a insisté sur la quantité d’aliment ingéré par une poule, divisé par le nombre d’œufs pondus : c’est l’indice de consommation. Celui-ci conditionne la réussite économique de l’atelier d’élevage et est souvent mieux maîtrisé en filière longue...