Objectif : Promouvoir les roses de Bellegarde
La Foire aux rosiers se tiendra ce week-end à Bellegarde, les 26, 27 et 28 mars.
Chaque année, durant le week-end de Pâques du 26 au 28 mars, Bellegarde met à l’honneur la rose. Avec plus de trois millions de rosiers produits annuellement, Bellegarde est le troisième producteur de roses en France. Les neuf pépinières de Bellegarde se sont regroupées pour créer le groupement des rosiéristes, dirigés par Jean-Michel Leplat.
Durant trois jours, du samedi au lundi, des milliers de variétés de roses et d’autres espèces seront présentées au public. Les visiteurs pourront demander des conseils et trouveront également de nombreux exposants sur le jardin et l’habitat. Les rosiéristes, pépiniéristes et horticulteurs seront mis à l’honneur. De nombreuses attractions sont prévues, comme la manche de championnat de France de tronçonneuse précision 2016, les sélections régionales du meilleur apprenti de France section aménagement paysager, ainsi qu’un invité d’honneur : la Belgique.
Communiquer autour de la rose
Jean-Michel Leplat, rosiériste et aussi président de la foire précise «Notre but est de promouvoir nos produits et notre savoir-faire mais notre objectif premier, ce n’est pas la vente c’est surtout la communication. Aujourd’hui la rose est devenu un produit de luxe. Ce n’est pas un produit de grande nécessité.»
Près de 200 exposants seront présents sur le champ de foire pour promouvoir de nombreuses spécialités végétales. «La Foire aux Rosiers présente les producteurs locaux et les métiers du jardin et de la décoration de jardin. Il y a aussi une partie plus artisanale. Cette année, il y aura 8 rosiéristes qui exposeront sur la foire. C’est une façon de promouvoir notre travail. C’est la 27e foire aux rosiers. A l’origine, c’était une fête pour clôturer la saison. Aujourd’hui, plusieurs années après, on fête plutôt l’ouverture de la saison car on plante les rosiers en mars» poursuit Jean-Michel Leplat. Etre rosiériste c’est un métier, un savoir-faire. A Bellegarde, c’est une tradition. Cette foire est donc très importante pour les rosiéristes. C’est aussi leur manière de donner envie aux visiteurs.
Redonner le goût de jardiner
«Les jardins sont de plus en petits et les gens n’ont plus envie de jardiner. Sur la liste des dépenses, le rosier arrive en dernier et s’il n’y a plus d’argent, on n’achète pas ! L’année dernière nous étions très inquiets et cette année on voit que ça ne s’arrange pas mais ce n’est pas juste les rosiéristes c’est le commerce en général qui ne va plus» explique-t-il. C’est donc un problème de société qui touche aujourd’hui les rosiéristes. Mais pour autant, il faut rester optimiste et s’adapter au marché. « On sait qu’au niveau national et international, il y a moins de rosiers. C’est ce qui peut nous sauver. Et puis il y a aussi la consommation courante. Aujourd’hui, un individu lambda achète un rosier en mai et n’en prend pas soin. Il ne va pas le tailler ou parfois même l’arroser donc il va le jeter et en racheter un l’année d’après » précise Jean-Michel Leplat.
«Durant la foire aux rosiers, les gens viennent nous voir, ils s’intéressent à ce que l’on fait. Ils ont envie d’acheter mais ils n’ont pas l’argent. Aujourd’hui, on a tout pour travailler. On a de belles variétés à proposer, plus simples, plus rustiques, plus parfumées, plus faciles à gérer » se réjouit le président du groupement de rosiéristes de Bellegarde.
Pour que tout soit parfait, la météo devra être clémente durant le week-end de Pâques. La foire aux rosiers rassemble près de 20 000 personnes sur trois jours venant des quatre coins du départ voire même de la région.
A vos tronçonneuses
Durant la foire aux rosiers se déroulera la troisième manche du championnat de France de tronçonneuse de précision. Une épreuve importante puisqu’elle permettrait aussi aux meilleurs de se qualifier pour les championnats du Monde qui se dérouleront en Pologne en septembre 2016. Seuls 4 candidats pourront représenter la France, dont au moins 1 junior.
Samedi et dimanche, les participants auront 5 épreuves à réaliser, épreuves qui reprennent les gestes professionnels du bûcheron. Changement de chaîne, coupe combinée, coupe de précision, abattage et ébranchage. « La vitesse, la précision et la sécurité sont des points importants » avoue Didier Polanowski, un des participants du Bellegarde Club coupe de bois sportive et directeur du CFA Agricole de Bellegarde. Trois apprentis de Bellegarde y participent également. Ils seront 4 seniors et 4 juniors à représenter le Bellegarde club. A noter que sur les 32 concurrents représentants la France entière, il y a 3 filles et un allemand.
Le CAF Agricole de Bellegarde participe activement à la foire
Les apprentis inscrits en terminale du brevet professionnel aménagement paysager devront réaliser une épreuve dans des conditions réelles. Cette épreuve est importante voire essentielle pour l’obtention de leur diplôme. Ils ne seront que deux à réaliser cette œuvre de A à Z. Depuis hier, ils sont sur le foirail pour débuter les travaux. Ils auront trois jours pour terminer leur projet. « Le but c’est qu’ils soient dans les mêmes conditions qu’un paysagiste sur le terrain. Conception, réalisation, choix des matériaux, tenue des délais… mais pas seulement, la météo sera aussi à gérer !» explique Isabelle Foix, chargée de communication au CFA Agricole de Bellegarde. Le graal suprême pour les jeunes c’est que leur œuvre pourra être admirée par le public jusqu’au lundi. Une carte de visite réelle !
Sélection régionale « un des meilleurs apprentis de France »
Les apprentis en horticulture et paysage seront également mis à l’honneur. 8 jeunes, 4 du CFA de la Mouillère et 4 de Bellegarde devront réaliser une œuvre en une journée. Ils devront donc être attentifs au temps tout en étant créatifs et audacieux. « Ceux ou celui qui aura obtenu une note excellente, plus de 18, seront admis à la finale nationale d’un des meilleurs apprentis de France » souligne Didier Polanowski, directeur du CFA. Trois médailles sont remises, or, argent et bronze. « être médaillé à ce concours est très important pour les jeunes, c’est un gage d’excellence, de réussite et d’engagement. Cela montre que le jeune a une certaine expertise professionnelle, il est capable de gérer le stress mais aussi toutes les composantes pour mener à bien son projet » précise Isabelle Foix, chargée de communication au CFA Agricole de Bellegarde.