Diversification
Noxi fruits, une casserie locale de noisettes
Spécialisée dans la transformation et la conservation des noisettes, Noxi fruits recherche des producteurs qui souhaitent implanter un verger de noisetiers.
Spécialisée dans la transformation et la conservation des noisettes, Noxi fruits recherche des producteurs qui souhaitent implanter un verger de noisetiers.
«Passionnés d’arboriculture, la noisette est une culture qui nous correspond bien car mécanisée et avec un marché porteur. La France, avec environ 10 000 tonnes, reste un petit producteur par rapport à la Turquie et l’Italie. Le noisetier est adapté à notre terroir au niveau agronomique et économique. Il y en a naturellement partout dans le secteur », explique Stephen Dombrecht qui, avec son épouse Aurore et ses beaux-parents, Jérôme et Armelle Charpentier, a implanté 40 hectares de noisetiers à Rouvres depuis 2019. Leur objectif : commercialiser des noisettes sur le marché des chocolateries et de la pâtisserie. Pour ce faire, Noxi fruits, SARL qu’ils ont créée, va se doter d’une casserie. Cet outil de transformation permettra de trier, laver, sécher les noisettes, puis de casser la coque pour en extraire l’amandon. D’autres étapes seront également possibles comme la torréfaction ou l’obtention d’une poudre.
La casserie sera implantée au milieu du verger et entrera en fonction en 2023 avec une montée progressive de leur production et de celle de leurs producteurs partenaires qui se lancent dans cette diversification. Actuellement, 230 hectares de noisetiers ont été plantés en Seine-et-Marne et dans l’Oise pour une durée d’environ quarante ans, « une carrière ».
Objectif 400 hectares
« L’objectif est d’atteindre 400 hectares à terme », précise le jeune agriculteur. La SARL Noxi fruits réalise la plantation et s’engage à faire la récolte pour ceux qui le souhaitent. Les fruits sont ramassés au sol en septembre avec une sorte de balayeuse. Le tonnage moyen est de 3 000 kg/ha.
Quatre années sont nécessaires avant la première récolte des fruits. La plantation s’effectue en octobre et fin novembre-début décembre. Quatre variétés sont privilégiées. 10 % d’arbres pollinisateurs sont essentiels. La planteuse fonctionne à l’aide de cinq à six personnes, chacune ayant une tâche précise. L’ensemble est commandé par GPS avec une plantation en quinconce à quatre mètres de distance et un interrang de six mètres entièrement enherbé. Attention, l’irrigation, quelle que soit sa forme (enrouleur, goutte-à-goutte…) est importante pour une bonne implantation racinaire et un grossissement optimal du fruit. Si le noisetier est un arbre rustique, les jeunes plantations sont très sensibles aux dégâts de gibiers. Ainsi, 100 % des parcelles sont clôturées et des protections entourent chaque arbre taillé en gobelet. Pour lutter contre les mulots, des perchoirs à buses peuvent être installés.
Actuellement, une vingtaine d’exploitants partenaires les suivent dans cette aventure. « C’est une culture à part entière qu’il faut suivre et soigner, d’où une taille minimum de 7 hectares pour présenter un intérêt », conclut Stephen Dombrecht.