« Notre engagement: venir en aide aux agriculteurs le plus rapidement possible »
Guillaume Malbo, le directeur de l’établissement du Loir-et-Cher de la caisse régionale Groupama Paris Val-de-Loire, dresse un bilan des intempéries et les perspectives 2017 pour l’entreprise.
De quelle manière avez-vous agi après les intempéries qui ont touché la région ?
Nous avons été présents auprès des sociétaires touchés par les intempéries en proposant, par exemple, des solutions de relogement aux particuliers jusqu’à une durée d’un an. Cela a été possible grâce à notre ancrage sur le territoire et la synergie avec notre réseau d’élus de caisses locales qui nous ont permis de trouver des logements vacants ou des gîtes. De même, pour les entreprises afin de leur permettre de reprendre rapidement leur activité. Et nous avons pris l’engagement de venir en aide aux agriculteurs le plus rapidement possible en mobilisant tous les acteurs de l’entreprise et notre réseau d’experts sur le terrain. L’établissement du Loir-et-Cher compte 110 collaborateurs, 21 agences et 32 000 clients sociétaires.
Quel est le bilan financier pour Groupama ?
Les aléas climatiques ont eu des conséquences financières importantes sur la caisse régionale Paris Val-de-Loire. Concernant les agriculteurs, la sinistralité sur récolte a atteint 150 millions d’euros. Une situation sans aucune mesure avec ce que l’on a pu connaître jusqu’à présent. En Loir-et-Cher, nous assurons deux tiers des exploitations agricoles, ce qui représente un peu plus de 1 900 exploitations et nous couvrons environ 750 exploitations contre le risque climatique sur récoltes. Après les intempéries, nous avons indemnisé 618 sociétaires pour un montant de 15 millions d’euros. Il s’agit d’argent réinjecté directement dans la trésorerie de l’exploitation. Fin septembre, 95 % des exploitants avaient reçu leur chèque d’indemnisation.
Quels sont vos objectifs pour 2017 ?
En complément de l’assurance récolte, nous lançons une offre « Objectif stabilité » pour assurer le chiffre d’affaires de l’exploitant sur deux aspects : les rendements et les prix. Cela concerne les céréaliers qui produisent du colza, du blé tendre et du maïs grain. L’offre s’inscrit dans une logique de test avec les agriculteurs et leurs organisations dans la perspective de la future politique agricole commune. Elle pourra être souscrite individuellement ou dans le cadre de partenariats développés avec des coopératives ou organismes stockeurs du territoire. Nous souhaitons faire évoluer nos offres et réfléchir à ce que pourrait être l’assurance récolte demain. Nous sommes également à l’écoute de la profession agricole, qui est mise à mal, pour proposer des solutions aux sociétaires en difficulté et étudier avec eux les possibilités de garantir les risques climatiques.