Nicolas Tripot-Fouteau : Nouveau président du service de remplacement 45
REMPLACEMENT. Depuis le 7 septembre 2017 le service de remplacement a nommé un nouveau président.
Depuis le 7 septembre, c’est le jeune agriculteur Nicolas Tripot-Fouteau qui a la charge de la présidence du service de remplacement 45. Il occupe ce poste aux côtés de l’ancien président, Valentin Beaudoin désormais vice-président. Mis à part ce changement, l’équipe du Bureau reste la même.
Nicolas Tripot-Fouteau s’est installé en avril 2014 en EARL avec son père sur une exploitation de polycultures élevage à Douchy-Montcorbon. L’EARL compte 146 hectares (dont une trentaine en prairies naturelles), avec un troupeau de 60 vaches allaitantes et une production de semences sur céréales et porte-graines.
Avant d’être nommé président du service de remplacement, Nicolas Tripot-Fouteau, mandaté par les JA, était vice-président durant un an. Avec le soutien de Valentin Beaudoin, Nicolas Tripot-Fouteau a pu suivre les dossiers et ainsi se former à son futur rôle. « Je ne voulais pas débarquer comme ça. Je voulais m’imprégner des dossiers et un an après j’ai toujours besoin de mon équipe pour suivre les dossiers » indique-t-il.
Nicolas Tripot-Fouteau met aussi l’accent sur son équipe. « Ce sont des personnes compétentes, présentes depuis le début et qui ont de l’expérience. L’équipe administrative est solide et fait le maximum pour que les adhérents y trouvent leur compte. Ce n’est pas toujours facile. L’équipe passe du temps à trouver des agents, à dépanner les agriculteurs. Si je n’avais pas cette équipe autour de moi, le service de remplacement ne tournerait pas » avoue le nouveau président.
Un nouveau président, ancien agent !
Valentin Beaudoin a pris le temps de former Nicolas Tripot-Fouteau car il était essentiel qu’un JA prenne la présidence. Le service de remplacement est une création des Jeunes Agriculteurs et historiquement, le président doit être un JA. Cependant, le nouveau président tient à préciser « Le service de remplacement est présent pour tous les agriculteurs et de toutes les productions. Nous n’avons pas d’étiquette politique ou syndicale, nous sommes là pour tout le monde. » Le service de remplacement peine à trouver des agents qualifiés et compétents et est toujours en recherche de nouveaux agents pour répondre au mieux à la demande. « Nous pouvons remplacer tout le monde mais notre limite ce sont les agents » admet-t-il
Pendant 7-8 ans, avant de s’installer, Nicolas Tripot-Fouteau s’est formé au métier d’agriculteur en travaillant la moitié de l’année dans une entreprise de travaux agricoles (ETA) et l’autre moitié, sur l’exploitation familiale et au service de remplacement. « J’ai été agent au service de remplacement. J’ai déjà fait des missions de remplacement pour santé. Je connais la partie salariée » informe-t-il. « Depuis mon installation, je prends le service de remplacement de temps en temps. Mon père a eu un accident il y a quelques temps, je me suis retrouvé, la veille de faire les blés, tout seul. Le service m’a bien aidé. Désormais, je le prend régulièrement pour me faire remplacer mais pour des remplacement pour congés ou mes différents mandats » assure-t-il.
Rappelons que le service de remplacement 45 a la particularité de remplacer l’agriculteur en fonction de ses besoins. « Nous n’imposons pas la demi-journée ou la journée entière. Nous voulons répondre à la demande de l’agriculteur. C’est aussi ce qui nous rend plus particulier car nous faisons beaucoup de remplacement ponctuel et certaines personnes prennent le service très rarement » poursuit-il. D’ailleurs, le président rappelle aux agriculteurs de ne pas hésiter à proposer leurs anciens stagiaires, apprentis, salariés, des fils d’agriculteurs ou agriculteurs qui cherchent un complément de revenu, les retraités…
Le service de remplacement essaye de trouver des solutions pour fidéliser les agents. Des groupes locaux (Bellegarde-Lorris et Chateaurenard) se développent et des agents en CDI y sont greffés. Dans ces groupes, ce sont des agriculteurs qui font régulièrement appels aux agents. Les agriculteurs se réunissent localement et établissent le planning de l’agent pour 1 ou 2 mois à l’avance.
Lors de l’assemblée générale du service en juin dernier, des ateliers menés par les adhérents ont donnés des pistes pour l’avenir. Le président et son équipe sont en réflexion pour trouver de nouvelles solutions. « Notre objectif, c’estd’être plus proche des adhérents, ainsi que maintenir et développer le service dans la même lignée que celle de Valentin » souligne-t-il.
Changer le motif en qualité de vie
L’objectif de la présidence de Nicolas Tripot-Fouteau est de modifier les motifs de remplacement. « Aujourd’hui, nous remplaçons beaucoup d’agriculteurs pour santé ou accident. Nous voudrions réduire ce motif et augmenter le motif qualité de vie. Nous voudrions que les agriculteurs nous utilisent pour souffler un peu ».
Adhérer au service de remplacement est une assurance, pour sécuriser la pérennité de l’exploitation. En prenant un agent régulièrement, l’agriculteur remplacé a l’assurance que le jour où il y a un problème sur son exploitation, l’agent serait en mesure à 100% de le remplacer car il connaît déjà l’environnement. « Notre service est important et nous devons le maintenir et le développer. Nous devons continuer à nous faire connaître, surtout par rapport aux structures administratives. Le service de remplacement est important pour les agriculteurs » précise-t-il.
Nicolas Tripot-Fouteau a d’ores-et-déjà rencontré les groupes locaux.