Mobilisation : Les Jeunes Agriculteurs du Loiret passent à l'action
Ces derniers jours, les Jeunes Agriculteurs (JA) ont multiplié les actions syndicales pour alerter les pouvoirs publics sur le malaise du monde agricole.
Entre le 3 et le 5 novembre, les échelons locaux des Jeunes Agriculteurs du Loiret ont mené dans tout le département une série d’actions pour exprimer leur colère.
Les JA de Neuville-Outarville étaient les premiers à ouvrir les hostilités. Le 3 novembre à l'aube, ils ont déversé de la paille pourrie sur un rond-point situé à Bazoches-les-Gallerandes, en signe de mécontentement. Sur les pancartes, les automobilistes pouvaient lire les slogans :
"agriculteurs en danger" et "manger français". Sept autres cantons JA leur ont emboité le pas.
Ainsi, le lendemain à 18 heures, c'était au tour des JA Loire-Beauce de déverser de la paille sur le rond-point de la nationale 152 à Meung-sur-Loire. Ces derniers s'en sont ensuite pris à une GMS voisine qui ventait sur une banderole "les saveurs du Portugal".
A l'heure où le syndicat réclame à ses compatriotes de manger français pour soutenir les filières et les entreprises agroalimentaires de l'Hexagone, les JA ont vu rouge. Face à cette ultime provocation de la grande distribution, ils ont réagi en taguant par-dessus le drapeau de la France.
Un peu plus tard dans la soirée et jusqu'au lendemain, les cantons de Beaune, Briare, Pithiviers, Lorris, Jargeau et Gâtinais Est ont poursuivi le mouvement en répandant à leur tour fumier, paille et betteraves rouges. A chaque fois, des pancartes expliquant les raisons de leur colère étaient apposées en guise de signature.
"Avec cette mobilisation, le message que nous voulons faire passer aux politiques est le suivant : arrêtez le zèle administratif, soutenez les vrais actifs" commentait Cédric Boussin, le Président des Jeunes Agriculteurs du Loiret. Interrogé sur la suite du mouvement, il a indiqué que "d'autres actions pourraient voir le jour dans les prochaines semaines, si le gouvernement ne répondait pas favorablement à leurs revendications".