Maraîchers : le casse-tête de la main-d'œuvre
Lundi 27 janvier, à Osny (Val-d'Oise), l'assemblée générale du Cercle des maraîchers s'est tenue, suivie de l'assemblée générale des Producteurs Île-de-France en direct, puis de celle de l'Union des producteurs de fruits et légumes d'Île-de-France.
Lundi 27 janvier, à Osny (Val-d'Oise), l'assemblée générale du Cercle des maraîchers s'est tenue, suivie de l'assemblée générale des Producteurs Île-de-France en direct, puis de celle de l'Union des producteurs de fruits et légumes d'Île-de-France.

Trois assemblées générales se sont tenues lundi 27 janvier à Osny (Val-d'Oise), dans les locaux de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France : celle du Cercle des maraîchers, celle des Producteurs Île-de-France en direct, et enfin celle de l'Union des producteurs de fruits et légumes d'Île-de-France (UPFL). Au-delà des aspects statutaires (vote des comptes, du montant des cotisations, etc.), ces réunions ont surtout été l'occasion d'évoquer les sujets actuels de préoccupation des maraîchers.
Christophe Coison, président du Cercle des maraîchers, a résumé en quelques phrases les inquiétudes des membres lors de son rapport moral introductif. « Nous subissons une météo difficile. De mémoire de maraîcher, je n'ai jamais vu ça », a-t-il débuté, prévenant l'assemblée qu'il allait dresser un tableau « sombre » de la situation. « De plus, les problèmes de main-d'œuvre s'aggravent, alourdissant notre charge de travail, et risquant de provoquer un isolement profond ». Le manque de disponibilité des maraîchers a de fait été encore noté, avec seulement une petite vingtaine d'exploitants présents lors de l'après-midi.
Expérimentations et innovations
Stéphane Rolland, conseiller technique Chambre, accompagné d'Adrien Parsoud, le deuxième conseiller maraîchage, a ensuite pris la parole pour détailler les actions menées par le Cercle l'année dernière, ainsi que celles prévues à l'avenir. Prenant acte de la difficulté à réunir physiquement les maraîchers, il a souligné l'intérêt du numérique, notamment les groupes Whatsapp, pour diffuser des informations et des vidéos techniques. Il est ensuite revenu sur les essais et expérimentations menés en 2024 (chou-fleur d'hiver, myrtilles, épinards, fraises, haricots verts, courgettes), ainsi que sur les techniques de production testées (notamment kiwis sous abris froids, tests de conservation pour les myrtilles). Ces tests et expérimentations devraient se poursuivre en 2025. De nouvelles gaines Thermitube, utilisées pour favoriser le rougissement des poivrons, seront mises en place au printemps.
En termes d'innovations, une attention particulière sera portée au désherbage par laser, une technique prometteuse mais qui demeure très onéreuse, ainsi qu'aux serres photovoltaïques. Deux visites d'exploitations franciliennes innovantes seront organisées. Par ailleurs, une prestation Diagnostic d'exploitation est en projet. Elle devrait permettre d'aider à trouver des leviers pour relancer des exploitations en difficulté. Christophe Dion, chef du service agronomie de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, est également intervenu pour faire un point sur l'état d'avancement des dossiers Aides à l'investissement de la Région.
Les assemblées générales des différentes structures ont ensuite procédé aux votes requis. À cette occasion, Jean-Claude Guéhennec, président de l'UPFL et vice-président de Légumes de France, a pris à son tour la parole pour revenir sur une difficulté majeure : l'absence de jeunes pour prendre la relève. « Entre les problèmes de main-d'œuvre et les interdictions de produits phytos, les jeunes se découragent », constate-t-il.
L'après-midi s'est conclu par un retour sur les mobilisations syndicales de l'année dernière, et une intervention de Damien Greffin, président de la FDSEA Île-de-France.