L’Ile-de-France se prépare à une crue centennale
Des exercices à taille réelle se multiplient jusqu’au 18 mars pour simuler une crue majeure de la Seine en Ile-de-France.
Et si Paris se retrouvait sous l’eau comme lors de la crue de 1910 ? C’est à ce scénario que se préparent les autorités franciliennes depuis le lundi 7 mars et jusqu’au 18.
Sur plusieurs sites d’Ile-de-France — dont deux en Yvelines — des exercices à taille réelle sont organisés et mobilisent près de quatre-vingt dix acteurs : les préfectures, mairies, transports collectifs mais aussi opérateurs de réseaux d’eau, de gaz et d’électricité...
L’opération baptisée Sequana prévoit la simulation de la montée quotidienne des eaux de cinquante centimètres pour atteindre huit mètres.
Au total, ce sont neuf sauveteurs, cent cinquante personnels des forces de police, quarante véhicules de sécurité civile dont vingt véhicules lourds et quatre hélicoptères qui sont mobilisés.
Quatre pays européens prêtent aussi main forte à la France : l’Italie, l’Espagne, la Belgique et la République tchèque sont sur place avec leurs propres moyens de secours.
« Tous les acteurs ont l’opportunité de tester, dès l’annonce de la crue, à la fois la montée en puissance de leur plan d’action, leur capacité de gestion de l’événement et la pertinence du dispositif de retour à la normale », font valoir les services de l’État.
Dans le département des Yvelines, un exercice majeur de sécurisation de sites sensibles et une opération de dépollution sont organisés le 12 mars dans la zone portuaire de Limay.
Le même jour, le camp de gendarmerie de Beynes accueille un exercice de sauvetage-déblaiement.
Une crue centennale a une chance sur cent de se produire chaque année. Mais celle de la Seine est aujourd’hui une des catastrophes naturelles les plus redoutées, le risque inondation étant le premier risque naturel majeur de la région Ile-de-France.
Si elle survenait, cette crue pourrait faire jusqu’à cinq millions de sinistrés, quatre cent mille emplois seraient directement affectés, un million et demi de personnes se retrouveraient sans électricité et presque autant sans eau potable. Le montant des dégâts pourrait alors atteindre les trente milliards d’euros.