L’heure est à la reprise des travaux dans les champs
Après un hiver particulièrement doux, les travaux dans les champs reprennent peu à peu en Ile-de-France ouest. Semis, apport d’azote, protection des cultures... : les interventions se succèdent.
Si les conditions météorologiques de ces derniers jours sont bien loin d’être favorables à quelque travail dans les champs que ce soit, les premières interventions ont pu avoir lieu fin février et d’autres travaux sont à venir courant mars.
En Val-d’Oise, « les sols sont gorgés d’eau », déplore le conseiller technique de la chambre d’Agriculture, Stéphane Boulet : « Les premiers apports d’azote ont pu avoir lieu mais depuis, tout est stoppé. »
La situation est quasi similaire en Yvelines où le conseiller technique, Benoît Savalle, estime qu’il faudra « au minimum cinq à six jours de réssuyage pour que les travaux reprennent ».
L’Essonne n’est pas épargnée non plus. Le conseiller technique Samuel Millet fait état de « travaux rendus compliqués par de petites gelées le matin suivie de journées humides avec des averses de pluie et parfois même de neige ».
Malgré tout, dans ce département, les premiers apports d’azote ont été réalisés, voire le deuxième également, dans bon nombre de parcelles. À ce sujet, Stéphane Boulet met en garde : « Avec un hiver poussant comme celui-là, la plante est déjà bien développée et il faut faire attention à l’apport d’azote pour éviter le problème de verse. »
Quelques semis d’orge, de féveroles et de pois ont pu être réalisés mais globalement, la plupart des parcelles sont en attente.
Seulement 10 à 15 % des parcelles d’orge de printemps ont été semées dans l’ouest des Yvelines, par exemple, et à peine plus en Essonne.
S’agissant des maladies, Stéphane Boulet juge l’état sanitaire « meilleur qu’à l’automne » malgré un hiver particulièrement doux. La rouille jaune, par exemple, reste très présente mais est beaucoup moins active qu’à l’entrée de l’hiver.
En Yvelines et en Essonne, la maladie est également présente sur quelques variétés très ciblées. Benoît Savalle et Samuel Millet observent, pour leur part, quelques cas de septoriose sur leur secteur « sans que cela ne suscite d’inquiétude pour le moment ».
Petite crainte, en revanche, sur les colzas où des larves d’altises d’hiver sont observées dans les trois départements — un phénomène là encore dû à un hiver doux. En Yvelines, le conseiller technique estime même la situation préoccupante « dans 20 % des parcelles touchées avec des pertes de rendement déjà annoncées ». En Essonne et Val-d’Oise, la pression est jugée « importante ».
Globalement, en Val-d’Oise, Stéphane Boulet estime l’état des cultures à une, voire deux semaines d’avance. « Les blés sont au stade épi un centimètre et on observe un début d’élongation des colzas », note-t-il.
En Essonne, la situation est assez similaire tandis qu’en Yvelines, elle est plus marquée car Benoît Savalle porte, lui, l’avance des cultures à environ un mois.
Malgré tout, les trois conseillers techniques s’accordent à dire que les températures basses mesurées la nuit et en début de journée permettent de ralentir un peu les cultures.