L'Eure-et-Loir s'est offert une belle visibilité au Salon
L'Eure-et-Loir s'est fait remarquer au Salon international de l'agriculture qui a fermé ses portes dimanche 3 mars à Paris. Par le nombre de producteurs présents et les distinctions obtenues.
L'Eure-et-Loir s'est fait remarquer au Salon international de l'agriculture qui a fermé ses portes dimanche 3 mars à Paris. Par le nombre de producteurs présents et les distinctions obtenues.
Cette 60e édition du Salon international de l'agriculture, dont les portes se sont refermées dimanche 3 mars au soir, restera gravée dans les mémoires. Jamais la plus grande ferme de France n'aura autant été scrutée par les médias, autant labourée par les politiques de tout poil. Pour autant, si la journée inaugurale a été plutôt perturbée, la suite du salon s'est déroulée de façon plus habituelle. Et au final, avec quelque 603 000 entrées selon les organisateurs, la fréquentation n'a été que marginalement impactée.
20 ans, 20 producteurs
Pour l'Eure-et-Loir, en l'absence de l'éleveur ovin de Saint-Arnoult-des-Bois champion de la génétique du mouton île-de-France, Alain Herbeaux, pour raison de santé, la moisson de médailles au Concours général agricole n'a pas été aussi généreuse que les années précédentes. Mais le bilan est néanmoins tout à fait honorable avec trois médailles d'or, une d'argent et une de bronze.
Cependant, ce qui a marqué cette édition 2024, c'est la présence en nombre des producteurs de la marque Terres d'Eure-et-Loir. En effet, comme un rappel de son vingtième anniversaire, ils étaient neuf à se relayer sur le stand collectif financé par le conseil départemental et onze à avoir investi pour un stand individuel, aidé par la Région, donc vingt au total.
Trois producteurs de la marque ont été distingués. Le Domaine de Voisin, producteur de foie gras à Tillay-le-Péneux, a reçu l'or pour ses rillettes de canard au foie gras et le bronze pour son foie gras de canard entier mi-cuit. Après avoir été médaillé de bronze pour son cidre l'an passé, Baïo décroche l'or cette fois pour son pétillant de pomme. « C'est une fierté, la reconnaissance de la qualité de notre travail, confie Charles Prieur. La médaille rassure les consommateurs et nous donne de la visibilité ».
Deux Euréliennes médaillées
Pour sa part, la Brasserie de Chandres a décroché deux médailles pour ses Euréliennes, l'or pour la rousse et l'argent pour la triple. « J'étais un peu tendu avant les résultats du concours, souligne le brasseur Vincent Crosnier. Je pense que ça aurait été étrange de ne pas avoir de médaille cette année après avoir obtenu, il y a deux semaines, le Prix d'excellence du Concours général agricole ».
Mais la loterie chaque année pour les producteurs présents au Salon, c'est l'emplacement. Placés à l'entrée du pavillon 7.1, les producteurs avaient l'impression d'être en fin de parcours des visiteurs et un lieu de passage vers d'autres régions peut-être plus attractives. D'ailleurs, comme le rappelle le brasseur de L'Eurélienne : « En général, sur trois années consécutives au Salon, il y en a une bonne, une moyenne et une mauvaise ». Cette année, ce serait donc plutôt une moyenne.
Si les producteurs se disent satisfaits de la vitrine qu'offre une participation au Salon et de l'opportunité d'approcher le marché francilien, certains estiment que les ventes générées cette année ne compenseront pas les investissements ni le temps passé. Quand d'autres auront très bien vendu, à l'image d'Isabelle Collin qui produit les excellentes confitures du Jardin des Calotiers ou de l'éleveur Ludovic Blanchet : « C'est vrai que les débuts ont été un peu laborieux mais nous avons très bien terminé. Comme l'an dernier, le dernier week-end a été excellent ».
Plus proches
Une chose persiste, les producteurs auraient souhaité être plus proches les uns des autres, séparés qu'ils étaient en trois blocs distincts… Gageons que la prochaine édition soit un bon cru.
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