Loi d'Avenir
Les syndicats espèrent encore faire évoluer la loi d’avenir
Les syndicats sont mitigés après le vote de la Loi d’avenir agricole. La FNSEA juge que le projet « ne répond pas complètement aux préoccupations des agriculteurs » et attend du Sénat, qui doit examiner le texte en avril, « des améliorations substantielles ».
Les syndicats sont mitigés après le vote de la Loi d’avenir agricole. La FNSEA juge que le projet « ne répond pas complètement aux préoccupations des agriculteurs » et attend du Sénat, qui doit examiner le texte en avril, « des améliorations substantielles ». Elle veut s’assurer que « les GIEE répondent aux besoins d’innovation au bénéfice du plus grand nombre », que le dispositif interprofessionnel soit pérennisé, et qu’un « véritable statut professionnel de l’agriculteur » soit mis en place. La Confédération paysanne regrette que « l’ouverture de l’accès au métier reste très contenue, la diminution de l’usage des pesticides et antibiotiques est très limitée, le pluralisme syndical n’est toujours pas pleinement assumé », mais elle assure que « tout n’est pas encore joué ». François Thabuis, président des Jeunes agriculteurs, se félicite de la création « d’outils qui faciliteront la mise en relation entre cédants et jeunes agriculteurs » et de l’adaptation du contrat de génération à l'agriculture (qui concernera les salariés entre 26 et 30 ans). Considérant qu’ « il reste des sujets sur lesquels la loi peut être améliorée », il veut utiliser le Salon de l’agriculture pour mener campagne. S’il est mitigé sur les mesures concernant le foncier, il salue « l’élargissement du droit de préemption des SAFER ». Sur le sujet, la Coordination rurale « déplore ce dirigisme dans le paysage foncier rural où le droit de propriété est sans cesse bafoué », et craint par ailleurs que la définition de l’agriculteur actif « exclue du bénéfice des aides PAC les agriculteurs retraités et les pluriactifs ».