Les soixante-dix ans de combat syndical de la FDSEA fêtés à Chartres
La FDSEA d’Eure-et-Loir soufflait ses soixante-dix bougies lors de son assemblée générale annuelle, le 4 mars, dans une salle Mathurin-Régnier de la chambre d’Agriculture pleine comme un œuf, autour d’un programme complet.
La salle Mathurin-Régnier de la chambre d’Agriculture est juste assez vaste pour accueillir tous ceux qui souhaitent souffler avec elle les soixante-dix bougies de la FDSEA d’Eure-et-Loir ce 4 mars.
Au milieu des adhérents qui ont participé à la longue aventure du syndicat eurélien, les représentants des principales organisations professionnelles agricoles et de nombreux élus ont pris place.
Son président, Jean-Michel Gouache, ouvre les travaux de la partie publique de cette assemblée générale qui fera la part belle à un débat sur le thème du regard du grand public sur son agriculture et à un film retraçant les soixante-dix ans du syndicat.
En attendant, il embraye très vite sur l’actualité syndicale.
De fait, la coupe est pleine. « La crise touche tout le monde et en particulier l’élevage », constate-t-il avant de relater les différentes actions menées dès mars 2015 : « Ça s’est durci ensuite. En juillet, à Nogent-le-Rotrou, nous étions en réunion et nous avons décidé de faire une action le soir-même... Le début d’une série... Mais les attentats à Paris en novembre nous ont obligés à mettre un mouchoir sur notre volonté de manifester... Jusqu’aux actions de Chartres et Nogent-le-Rotrou du début de l’année. Nous devions maintenir la pression », explique-t-il.
Jusqu’à en recueillir les fruits : « Nous avons obtenu une baisse de 10 % de nos cotisations MSA [...] et la création d’un comité d’élaboration des normes, résultat du travail d’Éric Thirouin (avec sa casquette de président de la commission environnement de la FNSEA, ndlr) qui a mouillé sa chemise pour que l’on consulte les agriculteurs, avant la mise en place de nouvelles normes », énumère-t-il.
Puis Jean-Michel Gouache évoque la dernière rencontre avec les GMS et revient sur les problèmes liés aux déclaration Pac ou la restitution des SNA, tout en reconnaissant le travail réalisé par la direction des Territoires.
À la fin de son propos, le président de la FDSEA pointe, au sujet du foncier et autour du projet de l’A154, la nécessité « d’un remembrement le plus large possible » et regrette les opportunités manquées par le conseil départemental en matière de constitution de réserves.
Il rappelle également à la collectivité territoriale qu’il est aussi le président d’Aidagri : « Et c’est du social, pas de l’économie. Je veux que l’association perdure, mais s’il n’y a pas de subvention, il faudra mettre la clef sous la porte... »
Après la vidéo et le débat, c’est la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, avec sa verve habituelle, qui apporte une conclusion à ces travaux en énumérant « les cinq “V” du syndicalisme, qui sont ceux de Valeurs — et nous en avons de vraies —, de Visions — il y en a autant que de départements —, de Volonté — qui naît de l’action collective —, de Vérité — je ne sais pas mentir — et de Victoires — car nous en avons de belles à notre actif. »
À l’issue de l’assemblée, plus de trois cents adhérents se sont retrouvés à Chartrexpo pour une soirée festive.