Les premières chips fermières de France sont euréliennes
Matthieu Maisons lance sur le marché les premières chips fermières de France, sous l’appellation Belsia. Il les produits à partir de ses pommes de terre sur la ferme de Létourville, à Boisville-la-Saint-Père, au cœur de la Beauce.
« Belsia* ». C’est sous cette appellation que vous pouvez désormais trouver en magasin, les premières chips fermières produites en France.
Et c’est un jeune beauceron qui a eu cette idée, Matthieu Maisons. « Je travaillais dans l’agroalimentaire et je cherchais un produit à développer sur la ferme. J’ai repensé à mon enfance et aux chips que ma grand-mère nous faisait parfois... Et en regardant le marché, je me suis rendu compte que les seules chips “artisanales” que l’on y trouvait étaient importées d’Angleterre... »
Après une bonne période de réflexion, Matthieu Maisons s’est donc lancé avec pour préoccupation principale de proposer quelque chose de différent, de bon et d’authentique.
Il a d’abord sélectionné une variété de pomme de terre adaptée, avec un taux de matière sèche élevé — autour de 24 % —, la Lady claire, et a choisi de la découper en tranches plus épaisses.
Il a préféré également cuire ses chips au chaudron — et non en tunnel comme la totalité des industriels — et dans de l’huile de tournesol oléique qui résiste bien aux hautes températures. Par un procédé spécial, il en retire l’excédent.
Enfin, il a choisi un salage léger avec un sel de l’île de Ré récolté à la main, l’objectif étant simplement de révéler le goût de la pomme de terre.
Pour faire ses chips, il a donc transformé une des granges de la ferme familiale de Létourville, à Boisville-la-Saint-Père, en unité de production aux normes. Les pommes de terre entrent d’un côté et ressortent en sachets de chips de l’autre.
C’est lui d’ailleurs, fort de son expérience professionnelle, qui en a trouvé le nom et conçu le packaging.
Aujourd’hui, Matthieu Maisons vend ses chips dans une douzaine de points de vente en Eure-et-Loir, des épiceries, des cueillettes et deux grandes surfaces. Mais ce n’est qu’un début et l’accueil fait à son produit est très prometteur...
« Ce qui me plaît, c’est de vendre un produit que tout le monde peut manger et qui est principalement consommé dans des moments festifs et de détente », relève-t-il.
Le jeune producteur va consacrer une partie de son temps à la production et le reste à la prospection de nouveaux clients.
Cette année, il espère transformer ses cinquante tonnes de pommes de terre, mais il a la capacité de monter en puissance et donc d’embaucher car la production demande un peu de main d’œuvre. Et compte tenu de la qualité de son produit, ça devrait vite arriver...
*Belsia signifie Beauce en latin.