Équins
Les poneys au centre d’un bras de fer
Le Groupement hippique national soutient les prestataires parisiens de balade à poney Animaponey et Anim poney star face à la pétition lancée par Paris animaux Zoopolis.
Le Groupement hippique national soutient les prestataires parisiens de balade à poney Animaponey et Anim poney star face à la pétition lancée par Paris animaux Zoopolis.
Qui n’a jamais rêvé ou expérimenté, enfant, la balade à poney ? Peut-être pas les membres de l’association Paris animaux Zoopolis (Paz), créée en 2017, qui milite pour l’interdiction de plusieurs pratiques liées aux animaux. Après avoir voulu interdire l’utilisation de filets anti-pigeons à la mairie de Paris et à la RATP, elle a décidé de s’attaquer aux balades à dos de poney dans différents parcs de la capitale. Le prétexte invoqué est le manque de professionnalisme du prestataire mais surtout le fait que « ces balades constituent des attractions et transforment les poneys en biens de consommation. Cela apprend aux enfants qu’on peut acheter une balade à poney comme on achète un tour de manège », selon la pétition mise en ligne par l’association, et qui recense près de 6 000 signatures.
Ferme contestation de la profession
Une position fermement contestée par le Groupement hippique national (GHN), qui soutient les prestataires Animaponey et Anim poney star. Comme le rappelle l’association équestre, une Charte pour le bien-être équin a été mise en place et validée par l’État voilà six ans. Elle reconnaît huit mesures phares, parmi lesquelles les soins aux chevaux tout au long de leur vie, l’aménagement d’un environnement sain dédié à leurs besoins ou encore un approvisionnement en eau et en nourriture suffisant. Cette charte s’ajoute à une « réglementation stricte en termes de bien-être équin », précise le GHN. De même, les poneys sont loin d’être exploités et réduits à l’esclavage : « Nos poneys sortent moins de cent jours par an », avance-t-on du côté d’Animaponey. La ville de Paris avait déjà instauré une charte interdisant les sorties lors des canicules, et mettant en place plusieurs temps de repos quotidiens et un congé maternité pour les femelles.
Un intérêt général
Chérie des enfants, cette activité remplit une mission d’intérêt général. Alors que la France devient un pays de plus en plus urbain, les citadins n’ont pas l’occasion de côtoyer beaucoup d’animaux dans leur quotidien, en dehors des pigeons. Le poney permet donc un contact avec la nature et la faune. C’est aussi un moyen d’éduquer les enfants au respect des animaux.
Une première victoire pour les prestataires
À la fin de l’hiver 2021, la mairie de Paris a renouvelé ses autorisations aux deux prestataires. Auparavant de six années, elles ont été réduites à trois ans, alors que Paz réclamait un abaissement à un an pour « manquements aux conventions signées ». Toutefois, la vigilance reste de mise, Paz demandant purement et simplement la fin des balades à poney dans Paris.
Lire aussi notre précédent article sur le sujet : Balades à poney à Paris : maintien des conventions.