Viticulture
Les Pépinières Mary s’engagent dans une production de plants de vigne de grande qualité
La pépinière viticole Mary, à Thésée, s’est grandement développée. Elle a notamment investi dans un équipement de traitement à l’eau chaude pour lutter contre la flavescence dorée.
La pépinière viticole Mary, à Thésée, s’est grandement développée. Elle a notamment investi dans un équipement de traitement à l’eau chaude pour lutter contre la flavescence dorée.
La pépinière viticole Mary a vu le jour en 1960 quand le grand-père de l’actuel dirigeant, Benjamin Mary, a commencé à proposer des plants de vigne à ses voisins. Aujourd’hui, Benjamin Mary, troisième génération des Pépinières Mary, est à la tête d’une entreprise qui s’est structurée avec d’un côté la pépinière viticole ainsi qu’un vignoble pour les vignes mères de greffons et porte-greffes, et de l'autre une partie ornementale. « Le cœur de notre métier reste la partie viticole avec plus de 1,3 million de plants greffés chaque année en moyenne », détaille Maxime Pavone, responsable de production au sein de la pépinière viticole.
Développement et hausse de la production
Depuis 2019, l’entreprise ne cesse de se développer, doublant ainsi sa production en quelques années. Face à une production en hausse et une demande toujours plus grande, la pépinière a été obligée d’investir dans des machines de production. « Nous avons acheté trois nouvelles machines permettant de répondre efficacement à une production en hausse », explique le responsable de production.
En 2020, une première machine est acquise, puis deux autres suivront en 2021 et 2024 permettant d’augmenter considérablement les productions journalières. Alors qu’avant 8 000 porte-greffes étaient produits par jour par opérateur, aujourd’hui grâce à la machine ce sont 30 000 à 40 000 qui le sont.
À partir de février, le greffage des cépages sur les porte-greffes commence avec pas moins de sept personnes pour une production quotidienne de 30 000 greffes. « Nous ne souhaitons pas avoir plus de 5 000 greffes par opérateur. Nous favorisons la qualité à la quantité », assure Maxime Pavone.
Lutter contre les maladies
Face aux maladies qui se propagent dans les vignobles, dont notamment la flavescence dorée, la pépinière Mary a pris la décision d’investir dans une machine de traitement des plants à l’eau chaude. Les greffons et porte-greffes avant greffage sont plongés dans de l’eau chaude à 50 °C pendant 45 minutes permettant ainsi de traiter les plants pour les rendre sains. « La pépinière a investi dans cette machine depuis l’année dernière. C’est notre première année avec. On va traiter 20 % de notre matériel végétal cette année pour commencer. C’est un moyen de lutte, mais il ne permet pas d’immuniser totalement le plant d’une infestation de la flavescence dorée à l'avenir », souligne Maxime Pavone. Ces plants traités sont d’ailleurs déjà demandés par certains vignerons et viticulteurs et la machine permet ainsi de répondre aux attentes des clients de la pépinière.
Par ailleurs, la pépinière Mary adhère au projet Ceps Sicavac qui consiste à respecter un cahier des charges strict avec pour objectif de produire des greffons par sélection massale de grande diversité génétique. « Le respect de ce cahier des charges permet de produire des plants de grande qualité et de limiter au mieux les risques de certaines maladies comme l’Esca », explique le responsable.
Deux années compliquées
Après une année 2021 de grêle sur la partie pépinière et une perte de plus de 20 % ainsi qu'une perte de 80 % sur le vignoble en 2022, l’année 2024 va permettre à l’entreprise de sortir la tête de l’eau. « Nous avons connu deux années catastrophiques en 2021 et 2022 avec une production fortement impactée. L’année 2023 a été bonne en termes climatiques, ce qui nous a permis d’avoir des plants de qualité que nous pourrons fournir dès le printemps 2024 », détaille Maxime Pavone.
La pépinière Mary, qui propose 75 % de cépages blancs et 35 % de cépages rouges à ses clients, qui vont de Sancerre jusqu’à Vouvray, espère continuer à se développer et à fournir des plants. Comme l’affirme Maxime Pavone : « Tant que l’on peut fournir nos clients, c'est positif. Pour nous, c’est le plus important ».