Social
Les OPA, la MSA et l'État organisés pour prévenir le mal-être agricole
Le comité plénier de prévention du mal-être agricole s'est réuni le 30 septembre à la préfecture, à Chartres.
Le comité plénier de prévention du mal-être agricole s'est réuni le 30 septembre à la préfecture, à Chartres.

Toutes les organisations professionnelles du secteur agricole, les syndicats, la Chambre, la MSA et la DDT, participent, sous la houlette de la préfecture d'Eure-et-Loir, au comité plénier de prévention du mal-être agricole qui se réunit une fois par an.
C'est ainsi que le 30 septembre, tous se sont retrouvés à Chartres en présence d'Olivier Damaisin, auteur d'un rapport sur le sujet et coordinateur national de la feuille de route Prévention du mal être agricole, qui intervient en visio-conférence.
Diagnostic territorial
Le travail de ce comité a débuté par un diagnostic territorial effectué par la DDT en 2022-2023 : « qui représente la première étape de cette feuille de route, précise Anne-Laure Dufretel. Il sert à déterminer les besoins et orienter le plan d'actions ».
Le bilan des accompagnements de l'année par les différents organismes est ensuite décliné. Chacun — la DDT, la MSA, Aidagri — constate une augmentation du nombre de personnes prises en charge.
Un point est fait ensuite sur l'avancement du plan d'actions en six points, qui propose un travail sur les causes du mal-être agricole, la sensibilisation des acteurs du secteur, la prévention et l'accompagnement.
Mais tous sont conscients que le plus délicat est de déterminer qu'une personne ne va pas bien : « Il y a des gens qui ne vont pas bien alors qu'ils n'ont pas de problèmes financiers. Ce sont les plus difficiles à détecter, souligne Olivier Damaisin. Il y a beaucoup de raisons au mal-être et en premier lieu la solitude et l'isolement ».
Solitude et isolement
D'où l'importance d'augmenter le nombre de personnes formées à percevoir les signaux faibles d'une personne en difficulté. C'est pourquoi la MSA propose sa formation « Sentinelle ». Le préfet, Hervé Jonathan, invite d'ailleurs les banques, les coopératives ou les syndicats, à former l'ensemble de leurs conseillers et administrateurs.
Au moment de conclure, le président de la Chambre, Éric Thirouin, pointe qu'une bonne part du mal-être agricole est d'abord imputable à la charge administrative, pire qu'ailleurs, et au retrait progressif des moyens de production, avant le revenu…