Les agriculteurs peu présents dans les élections départementales
Les élections départementales (ex-élections cantonales) auront lieu à la fin du mois de mars, les 22 et 29, selon un tout nouveau mode de scrutin. En Ile-de-France, peu d’agriculteurs sont engagés dans la bataille alors que les départements ont à leur charge des compétences importantes pour le monde agricole tel que l’aménagement et l’entretien des routes.
Selon le conseiller général de l’Essonne, Guy Crosnier, c’est en partie ce nouveau mode de scrutin qui pose problème. « Cette réforme éloigne encore un peu plus les élus de leur base », affirme celui qui est candidat sur le canton d’Étampes : « Nous étions deux agriculteurs auparavant au conseil général. Aujourd’hui, je suis seul candidat. La politique a tendance à se professionnaliser et donc, a évincer les citoyens qui souhaitent s’investir. »
Malgré tout, certains candidats, agriculteurs ou proches du monde agricole, veulent y croire, à l’instar de Pauline Winocour. Fille et sœur d’agriculteurs, elle est candidate sur le canton d’Aubergenville (Yvelines). « Le conseil général soutient chaque année l’activité agricole du département et j’y attacherai une importance toute particulière. Malgré la réforme, les départements conserveront ce lien avec l’agriculture pour lui conférer un rôle économique à part entière et veiller à sa préservation. »
Une ambition partagée par le candidat essonnien : « C’est notre rôle que de faire reconnaître l’agriculture comme acteur économique, social et environnemental et de veiller à ce que le travail se poursuivre avec les organismes agricoles car le mandat de conseiller territorial (ex-conseiller général, ndlr) se veut un mandat de proximité, dans le prolongement de celui de maire. »