Les agriculteurs à la rencontre des CM2 pour parler de leur métier
Grâce à l’association Rencontre ville-campagne, les agriculteurs franciliens vont à la rencontre des CM2 pour parler de leur métier.
« Comment on plante de la salade ? Quelle est la différence entre du blé normal et du blé dur ? Et les machines, combien ça coûte ? Les betteraves, ce sont celles de la cantine ? » Dans la classe de CM2 de l’école Chancolia à Champcueil, Nicolas Galpin a dû faire face à une avalanche de questions des enfants. L’agriculteur installé à Auvernaux a passé une après-midi avec ces élèves, le lundi 19 janvier, dans le cadre de l’association Rencontre ville-campagne.
Aidé de photos de son exploitation qu’il a projetées sur le mur, Nicolas Galpin a d’abord expliqué aux élèves son quotidien. « Je cultive 215 hectares de céréales, cela veut dire 430 terrains de football. J’ai des tracteurs, des remorques, une machine pour récolter les céréales et une autre pour les betteraves. » Avec beaucoup de pédagogie, l’agriculteur a également expliqué qu’il ne laboure plus ses terres « pour favoriser la présence des vers de terre » et qu’il est obligé « de mettre des produits dans ses champs contre les maladies des plantes ».
Dans cette école située en milieu rural, les enfants ont tout de suite instauré une relation de proximité avec l’agriculteur, n’hésitant pas à le tutoyer et ne se refusant aucune question. « C’est intéressant et c’est ce qu’on recherche en venant dans les écoles », s’est réjoui Nicolas Galpin : « On peut imaginer qu’ils se sentent à l’aise. Ca crée un lien entre eux et l’agriculture. On espère que ça leur donne une bonne image du métier et qu’ils en parlent à leurs parents le soir en rentrant à la maison. »
Car ces enfants de la « génération poisson carré » comme il les appelle, ne savaient pas hier encore que les pâtes qu’ils aiment tant sont faites grâce à leur voisin agriculteur qui produit du blé dur et que la moutarde achetée en pot au supermarché pousse elle aussi dans les champs. L’opération Rencontre ville-campagne se poursuit partout en Ile-de-France dans les écoles qui en ont fait la demande jusque mi-février. L’association a fêté ses quinze ans d’existence en décembre dernier. Pour en savoir plus sur son fonctionnement, vous pouvez cliquer ici.