Le sol aux Journées du patrimoine
À l’occasion des Journées du patrimoine, Pierre-Emmanuel Voyer, agriculteur à Fossé (Loir-et-Cher), a ouvert les portes de sa ferme avec le réseau Apad pour sensibiliser à la préservation des sols.
Du 15 au 17 septembre, à l’occasion des Journées du patrimoine, des agriculteurs engagés auprès de l’Apad (Association pour la promotion d’une agriculture durable) ont ouvert leurs fermes au grand public pour le sensibiliser à l’importance de préserver les sols en adoptant une agriculture qui produit et protège, sans compromis.
« Ces journées fermes ouvertes ont pour objectifs de présenter les enjeux de préserver les sols et d’encourager de nouvelles façons de produire, de s’interroger sur le modèle d’agriculture que l’on veut collectivement promouvoir », a souligné Gwendoline Lechat, chargée de mission Apad dans le Perche.
Vendredi 15 septembre à Fossé, Pierre-Emmanuel Voyer a expliqué à une vingtaine de personnes son changement de pratiques et montré les effets positifs sur ses cultures et couverts.
« Une autre agriculture est possible, basée sur l’arrêt du labour et de toute perturbation mécanique du sol, la couverture permanente avec des couverts végétaux et la diversité des espèces de cultures.
L’agriculture de conservation des sols est aujourd’hui une troisième voie pour l’agriculture », a expliqué avec conviction le jeune agriculteur.
L’Apad explique qu’en restaurant la fertilité des sols, cette agriculture permet de stocker 56 % de plus de carbone que l’agriculture conventionnelle, tout en émettant 50 % de gaz à effet de serre en moins, de restaurer la biodiversité, mais aussi de protéger la ressource en eau (elle permet un arrêt de l’érosion et du ruissellement et donc limite les transferts de produits phytosanitaires), le tout en maintenant les rendements et en améliorant les revenus.
« Il y a une voie pour différentes agricultures, tout n’est pas blanc ou noir. Notre future agriculture passera par des sols vivants, par des agriculteurs fiers d’exercer leur métier, par des consommateurs plus responsables dans leurs choix alimentaires », a annoncé Benoît Lavier, président de l’Apad.