Le soja pourrait refleurir en Eure-et-Loir
Implanter du soja en Eure-et-Loir ? C’est la question à laquelle la chambre d’Agriculture a souhaité répondre en organisant une plate-forme d’essais à Neuvy-en-Dunois, visitée le 16 septembre
Il parait que ses fleurs sont très belles mais qu’il faut savoir les voir car elles sont toutes petites... Le soja fleurit en juillet et pourrait bien revenir s’implanter sans difficulté en Eure-et-Loir.
C’est en tout cas ce que révèle la plate-forme d’essais montée par la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir, Terres Inovia (ex-Cetiom) et la coopérative Bonneval Beauce-et-Perche à Ligaudry (Neuvy-en-Dunois) sur une parcelle du Gaec Bigot.
Une quarantaine d’agriculteurs est venue la visiter le 16 septembre. Sauf qu’une pluie battante a confiné une bonne part de la réunion dans la grange de l’exploitation.
Le temps pour le trio d’agronomes de préciser l’itinéraire technique qui sied à cette culture. « C’est comme pour le haricot », pointe Julien Charbonneau (Terres Inovia) : « Il faut semer en sol réchauffé et le mieux, c’est en mai. »
La principale difficulté réside dans la densité du semis et la réussite de la levée : « Mais c’est un itinéraire classique pour qui fait du maïs : il n’aura pas ces problèmes. »
Ensuite, la conduite du soja est relativement simple. Si ses besoins en azote sont importants — dix unités par quintal — la plante est capable de fixer celui de l’air à condition que les graines aient été inoculées avec une bactérie. Il n’y a pas d’autre traitement hors herbicide.
Enfin, le soja a besoin d’eau — plus de quatre cents millimètres — mais valorise très bien celle apportée en fin de cycle. Au vu de ces éléments, rien n’empêche donc de se lancer, du moins techniquement.
Il y a aujourd’hui une vraie demande pour un soja dont la destination est l’alimentation humaine et pour une production locale, non OGM. Reste à la filière à se structurer et c’est bien l’ambition de la coopérative de Bonneval.