Le président François Bonneau à l’écoute des acteurs agricoles euréliens à Allaines
Le président de la Région Centre Val-de-Loire, François Bonneau, est venu présenter sa nouvelle politique agricole aux exploitants d’Eure-et-Loir le 8 juillet à Allaines, l’occasion de prendre le pouls du secteur et d’aborder différents sujets.
« C’est très bien la politique des Cap’filières, mais en avoir quatorze ne donne pas une vision claire de l’agriculture régionale. Nous allons donc travailler à introduire de la transversalité dans ce dispositif », a déclaré le président du conseil régional Centre Val-de-Loire, François Bonneau, venu présenter sa nouvelle politique aux acteurs agricoles d’Eure-et-Loir le 8 juillet à Allaines-Mervilliers.
Il avait fait de même dans le Cher et le Loir-et-Cher avant de poursuivre sa tournée dans les trois autres départements de la région.
Ces annonces ayant déjà été faites le 2 juillet à Chaumont-sur-Loire, cette visite a surtout été l’occasion pour le président de prendre le pouls du secteur et d’aborder d’autres sujets.
Étaient présents notamment ce matin-là sur l’exploitation de Christophe Couturier, les députés Guillaume Kasbarian et Philippe Vigier, le président de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (FNAMS) et son délégué régional — Jean-Noël Dhennin et Benoît Faucheux —, ainsi que le président de la FDSEA, Jean-Michel Gouache et Pierre Lhopiteau, le vice-président de la chambre d’Agriculture.
L’attention de François Bonneau a été attirée par l’exploitant sur le fait qu’il exploitait une surface de 79 hectares en Beauce et produisait du blé dur, du blé tendre et de l’orge, « mais aussi des pommes de terre, des betteraves, du pois de semence et des oignons porte graines, ce qui serait impossible sans irrigation. Comme mon père le disait déjà : « l’eau c’est la vie ». Sans ces cultures, je n’arriverais pas à vivre ».
De fait, celles-ci représentent 40 % de sa surface mais 80 % de ses revenus.
Il a expliqué ensuite qu’il avait été très affecté par le dépérissement d’une parcelle de blé l’an passé, victime de la jaunisse nanisante, une maladie dont le vecteur est le puceron : « les traitements de semences (par les néonicotinoïdes, ndlr) sont une solution adaptée à ce type de problème tout en diminuant les doses de produit utilisées. Je ne comprends pas pourquoi ils sont interdits sur des plantes qui ne font pas de fleurs et donc n’attirent pas les abeilles », a expliqué l’exploitant.
Le développement des circuits courts a été abordé également : « Si on évite les intermédiaires, on doit mieux reconnaître la valeur du travail », a souligné François Bonneau avant de conclure : « Nous sommes à l’asymptote sur nos capacités à produire, il y a une crise du modèle. Si nous ne voulons pas industrialiser notre agriculture, il faut travailler la qualité et cela passe par la diversification, sans quoi elle est très exposée ».