Le monde agricole eurélien condamne les attentats
Nous avons rencontré plusieurs personnalités du monde agricole départemental et leur avons demandé leur réaction après la série d’attentats meurtriers perpétrés la semaine dernière en France.
Les attentats perpétrés la semaine dernière sur le sol français et qui ont laissé derrière eux dix-sept victimes — membres des forces de l’ordre, juifs ou journalistes, tous assassinés pour ce qu’ils étaient — ont profondément choqué tout un peuple. Ces événements rappellent les heures les plus sombres de notre histoire et ont ouvert une blessure profonde qu’il va falloir panser.
Ces derniers jours, nous avons rencontré quelques personnalités du monde agricole départemental et leur avons demandé leur réaction. Tous ont condamné ces actes qu’ils qualifient « d’odieux » ou de « barbares » et ont exprimé une pensée pour les familles et les proches des victimes. Au-delà de cette condamnation unanime, le président de la FDSEA, Jean-Michel Gouache, y a vu une atteinte à la liberté d’expression : « C’est une horreur de s’attaquer à des personnes ou à la liberté de la presse, c’est inconcevable. À travers notre journal, nous avons notre liberté d’expression et on y tient ! » Même réaction de la part de Théophile Pelé, le président de Jeunes agriculteurs : « Nous avons besoin de liberté d’expression pour promouvoir et défendre notre métier. »
Pour Dominique Lefèbvre, le président de la Fédération nationale du Crédit agricole : « Ceci n’a rien à voir avec l’Islam, ce sont des malades. Politiser les choses serait déplacé. » Quelques craintes ont été exprimées aussi, comme celle de voir « les clivages de la société ravivés », pour Théophile Pelé, ou pour le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin : « La volonté des terroristes est de diviser la France, ils cherchent à la faire imploser de l’intérieur en créant la confusion. » Enfin, chacun a salué l’élan d’indignation nationale qui s’est traduit par des manifestations d’une ampleur inédite, samedi et dimanche derniers : « Face au désordre, cette réponse est la meilleure. Il faut rester unis quoi qu’il arrive et qui que nous soyons, si nous voulons rester libres et en paix », a pointé Éric Thirouin.