Le jardin de Cocagne Solibio a fêté ses dix ans à Voves
Le jardin de Cocagne Solibio, dirigé par Claire Genova, a soufflé ses dix premières bougies le 10 octobre à Voves.
Le jardin de Cocagne Solibio, dirigé par Claire Genova, a soufflé ses dix premières bougies le 10 octobre à Voves.
L'histoire du jardin de Cocagne Solibio est jalonnée de périodes de doutes et d'espoir. Créé en 2010 par Claire Genova, il a pour vocation première la réinsertion sociale de personnes en grande difficulté.
Une remise au monde du travail qui passe par le maraîchage : « remettre les personnes fragiles dans le cycle du vivant c'est restructurant et mettre les mains dans la terre ça donne la pêche », estime-t-elle.
C'est ce qu'elle explique aux personnes qui visitent la serre et les quatre hectares de potager, à l'occasion de l'anniversaire des dix ans de la structure, le 10 octobre, à Voves.
Depuis sa création, 62 % des personnes qui sont passées par là en sont ressorties avec quelque chose de concret, une formation ou un emploi, soit un peu plus de deux cents personnes : « Nous sommes au-delà des objectifs fixés par l'État », constate Claire Genova.
Sur son budget annuel de 500 000 euros, 30 % provient de la vente des paniers de légumes aux adhérents de l'association, environ deux cents par semaine, le reste de subventions : « Si nous ne sommes pas bons en insertion, on coule, si nous ne sommes pas bons en production, on coule », résume-t-elle.
Aujourd'hui, Claire Genova est plutôt optimiste. En effet, à la structure vovéenne devrait venir se greffer un atelier à Lèves. Celui-ci pourrait accueillir huit personnes en réinsertion, qui s'ajouteraient au dix-huit en maraîchage à Voves.
Cet atelier, équipé d'une cuisine aux normes, serait en mesure d'effectuer la transformation de produits excédentaires du jardin et recevoir un autre public.
« L'objectif, dans les dix ans, est de créer un éco-pôle en synergie avec des personnes qui partagent nos idées ».
Hervé Colin
Photo : Le 10 octobre, à Voves. À l'occasion des 10 ans du jardin Solibio, Claire Genova (masque coloré, au c.) en a expliqué le fonctionnement aux visiteurs.