Le gouvernement a lancé les états généraux de l’alimentation
Les états généraux de l’alimentation ont débuté à Paris avec un objectif : améliorer le revenu des exploitants.
Les états généraux de l’alimentation ont débuté le 20 juillet au ministère de l’Économie à Paris-Bercy, avec une grosse déception : Emmanuel Macron n’est pas venu clore les travaux, étant en déplacement au même moment sur la base militaire d’Istres.
Le premier ministre Edouard Philippe qui a introduit ces états généraux, a précisé que le président de la République n’interviendrait qu’en octobre, au moment des conclusions du premier chantier sur la création et la répartition de la valeur.
Dans son discours, le premier ministre a rappelé les « défis » de ces états généraux sur fond de guerre des prix dans la grande distribution et de nouvelles attentes des consommateurs en recherche de produits de qualité : rétablir une répartition équitable de la valeur ; rétablir la confiance sur les produits agricoles et alimentaires.
« Nous ne manquons pas de structures, mais notre efficacité laisse à désirer », a-t-il expliqué.
Il s’agit aussi de réussir la transition écologique. « Nous avons tous un intérêt à agir ensemble », a-t-il noté.
Lors de son intervention, le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, qui pilote l’événement, a insisté sur les difficultés que traverse l’agriculture et du lien étroit qui existe entre la vitalité de cette même agriculture et la vitalité des territoires ruraux.
Il a aussi souligné l’importance de la diversité en France des produits alimentaires et des agricultures. « Nous croyons en tous les modèles et nous ne les opposerons pas, parce qu’ils sont complémentaires », a-t-il insisté.
« Nous devrons travailler pour construire des compromis solides et acceptés. (…) Il ne doit y avoir que des gagnants » : les territoires, les agriculteurs, l’industrie et ses exportations, l’image de la France à l’international « et tout simplement les consommateurs ».
On notera l’excellente mobilisation des organisations syndicales toutes représentées jeudi, dont la FNSEA et les JA « qui entendent placer le revenu des agriculteurs au cœur des états généraux de l’alimentation ».
Une « plate-forme participative » pour lancer une consultation publique a été créée. Elle vise à associer le citoyen et l’ensemble des parties prenantes au débat et à alimenter les 14 ateliers tout au long des états généraux.