Vacances à la ferme
Le goût du détail au service de l’agritourisme
À Isdes (Loiret), en plein cœur de la Sologne, Arthur et Constance Montarras ont fait le pari d’un agritourisme haut de gamme. Entre élevage de brebis solognotes, spa, piscine et paysage qui n’a rien à envier à la Toscane, ils proposent une autre façon de découvrir le monde agricole.
À Isdes (Loiret), en plein cœur de la Sologne, Arthur et Constance Montarras ont fait le pari d’un agritourisme haut de gamme. Entre élevage de brebis solognotes, spa, piscine et paysage qui n’a rien à envier à la Toscane, ils proposent une autre façon de découvrir le monde agricole.




« Nous étions Parisiens il y a encore huit ans. » Constance pose le cadre. En 2020, avec Arthur, ils reprennent une ferme abandonnée à Isdes, au sud du Loiret. « L’exploitation était en vente depuis deux ans. Un toit avait brûlé, les ronces montaient jusqu’à la toiture », se remémore-t-elle. Le lieu est à reprendre de fond en comble. Mais le projet, lui, est clair : élever, accueillir et créer du lien avec les visiteurs.
Arthur, entrepreneur, nourrit depuis longtemps le désir de travailler avec les animaux. Ce n’est pas un rêve idéalisé, mais une envie ancrée. Constance, ingénieure logistique, se projette très tôt dans un accueil de qualité. « C’est vers l’agritourisme que je voulais aller. » Ensemble, ils construisent un projet à deux piliers : une ferme en activité et un lieu d’accueil haut de gamme.
Le quotidien agricole au centre du projet
Aujourd’hui, 300 brebis solognotes paissent sur les prairies de la Ferme du Poirier. Le troupeau, conduit dans le respect des rythmes naturels, s’inscrit dans une volonté de valoriser une race locale. Arthur se lance également dans l’élevage de porcs noirs, encore en phase de démarrage. Deux chèvres naines, quelques poules et des vaches de race highland viennent compléter la présence animale sur le site.
Rien n’est figé, mais tout est pensé. L’exploitation reste une ferme vivante, active, et ce cadre est la base de l’expérience proposée aux visiteurs.
Les aménagements, imaginés par Constance, prolongent le soin apporté à la ferme, mais avec des standards élevés. Les gîtes, la Bergerie et bientôt le Poulailler, sont aménagés dans le respect de l’architecture locale, avec un soin porté aux matériaux et à la décoration. Objets chinés, matières brutes, ambiance sobre et chaleureuse : ici, le confort n’est pas mis en scène, il est intégré.
Un espace bien-être, « le jardin d’hiver », complète les aménagements. Il comprend un sauna aux senteurs de cèdre et de sapin, et une fontaine centrale, des massages sont également proposés. À l’extérieur, la piscine évoque la Méditerranée. Cyprès, oliviers, lavandes, terre cuite et fer forgé dessinent un paysage structuré, élégant et parfaitement intégré. Tout ici est un parfait équilibre entre nature et confort.
Un lien direct entre visiteurs et vie de la ferme
À la Ferme du Poirier, l’agritourisme s’articule avec le lieu et le travail quotidien. « Le but de notre démarche touristique, c’est vraiment d’utiliser la synergie qu’on a avec la ferme. » Un chemin de balade est en projet, conçu pour traverser l’ensemble de l’exploitation : bois, prairies, zones d’élevage. Le tracé du chemin passera au plus près des animaux. Durant leur séjour, les visiteurs peuvent également suivre Arthur lors de ses soins aux brebis ou aux porcs. Ces moments partagés, souvent informels, participent à créer un lien direct avec l’activité agricole. Familles en quête de nature, amateurs d’espaces bien faits, ou encore habitués de la région — notamment liés au monde de la chasse ou de l’équitation — trouvent dans ce lieu un équilibre rare, entre ancrage rural et qualité d’accueil.
Arthur et Constance ont encore beaucoup de projets en tête. L’ouverture prochaine d’un second gîte leur permettra d’élargir l’accueil, et à terme, ils se verraient bien recevoir des séminaires. Leur manière de faire, entre précision et cohérence, ouvre peut-être une piste pour celles et ceux qui cherchent à faire exister leur ferme autrement, sans renier ce qu’elle est.
Cet article fait partie d'un dossier Vacances à la ferme