Le frelon asiatique commence à marquer sa présence en Loir-et-Cher
Le frelon asiatique, arrivé en France en 2004, s’installe peu à peu en Loir-et-Cher. Pour lutter contre l’invasion, les apiculteurs posent des pièges.
Alors qu’il est arrivé dans le sud-ouest de la France en 2004, le frelon asiatique s’implante peu à peu en Loir-et-Cher. « Il est dans le département depuis environ quatre ans mais il commence à avoir une présence significative depuis deux ans. En ce moment, les appels téléphoniques pour signaler les nids sont quotidiens », souligne le Groupement de défense sanitaire (GDS) 41.
Tous les apiculteurs ne sont pas concernés à la même échelle par cette espèce invasive. « J’ai l’impression que les attaques se généralisent dans la région, surtout avec un hiver doux et un été chaud comme cette année », confie Bernard Gaucher, apiculteur professionnel depuis vingt-cinq ans.
Thierry Petit, apiculteur professionnel à Thésée, est confronté à une pression dans certains de ses ruchers depuis trois ans maintenant.
L’ouvrière Vespa velutina nigrithorax se met en vol stationnaire à proximité d’une ruche, puis capture et tue sa proie pour sa protéine. Une fois qu’une ruche a été attaquée, le comportement des abeilles change. Plus agitées et plus nombreuses devant l’entrée, elles cherchent à protéger leur ruche.
« Nous n’avons pas besoin de cette pression supplémentaire avec les problèmes que nous connaissons déjà », déplore Thierry Petit.
Pour le moment, aucune solution radicale n’existe. La plus répandue est le piégeage avec un attractif. Au siège du GDS, les deux ruches sont équipées d’une portière d’entrée avec réducteur afin d’empêcher le frelon d’y pénétrer.
Cet été, une plante carnivore a fait parler d’elle dans les médias mais les apiculteurs professionnels restent prudents, voire sceptiques. « Cela me paraît difficile d’installer des plantes à côté de mes deux cents ruches mais le travail sur ses phéromones peut être une piste de recherches intéressante », affirme Thierry Petit.