Le e-commerce vient bouleverser le marché des produits frais
La neuvième édition des Entretiens de Rungis était consacrée aux nouvelles tendances de commercialisation des produits frais.
Comment commercialiser demain les fruits, les légumes, les produits laitiers ? Quelles sont les attentes des clients ? Les produits frais peuvent-ils être vendus en ligne et si oui, comment les acheminer le plus efficacement et le plus proprement possible ? Autant de questions qui ont été abordées lors de la neuvième édition des Entretiens de Rungis.
Lundi 12 octobre au cœur du Marché d’intérêt national (Min) de Rungis (Val-de-Marne), de nombreux acteurs de la filière des produits frais étaient réunis pour échanger sur tous ces bouleversements.
Car d’après une étude réalisée par le Min, les consommateurs sont de plus en plus sensibles à l’achat de produits frais locaux, de qualité et seraient prêts, pour cela, à se rendre sur Internet.
« Une majorité se dit prêt à acheter sur le site de producteurs locaux (68 %) ou à des petits commerçants (67 %) ou encore à des distributeurs automatiques (51 %) », a rapporté le cabinet d’études.
Et la proportion est encore plus grande chez les 18-34 ans où 73 % d’entre eux sont intéressés et chez les 35-49 ans où 75 % d’entre eux y sont favorables.
Autour de tables rondes, les acteurs de la filière ont ensuite évoqué l’essor des « marketplace » dont Rungis fait partie.
« En 2018, plus de 50 % de la croissance du e-commerce seront portés par des marketplace en ligne » a confirmé le cabinet MMT Consulting : « Rungis est déjà une marketplace, le système est maîtrisé mais il faut parvenir à le transposer au e-commerce et là-dessus, le marché du frais est en retard. »
Si ce marché est encore peu présent sur la toile, c’est parce qu’il est compliqué à gérer en matière de logistique. Conservation des aliments, fraîcheur garantie, présence obligatoire du client à la livraison... de nombreuses problématiques restent à résoudre.
Au cours de cette matinée de travail, quelques pistes sont pourtant apparues telles que la création de nouveaux outils comme des « puces fraîcheur », un espace de logistique urbain ou des modes de livraison propres pour répondre aux besoins des villes.
Une inconnue reste encore à résoudre : qui pour payer ces mutations ?