Le Crédit agricole première banque rurale
La traditionnelle réunion informative annuelle du Crédit agricole Val-de-France s’est déroulée le 6 avril à Chartres, l’occasion pour ses dirigeants de faire un point sur la conjoncture économique actuelle.
« Nous restons la première banque du monde rural », a déclaré la directrice générale du Crédit agricole Val-de-France, Laurence Lebrun-Renou, lors de la réunion informative de la banque régionale, qui s’est déroulée le 6 avril à Chartres dans une salle Spire de Chartrexpo bien remplie.
De fait, plus du tiers de sa centaine d’agences (40 %) est implanté dans des communes de moins de deux mille habitants.
La soirée est ainsi l’occasion de prendre le pouls de l’activité de l’exercice écoulé et du contexte économique actuel.
La directrice a rappelé que la banque axait toute sa stratégie pour que le territoire se développe, qu’elle faisait ses crédits avec l’argent qu’elle collectait et qu’elle avait créé au cours de l’année 2016 deux structures pour accompagner les jeunes entreprises : les Cafés de la création et le Village by CA à Châteaudun.
« Là, les jeunes structures peuvent rencontrer des partenaires du monde économique », a souligné Laurence Lebrun-Renou, ajoutant : « et nous avons mis en place un fond de capital innovation de plus d’un million d’euros ».
Concernant les taux d’intérêts et les risques de les voir repartir à la hausse, Laurence Lebrun-Renou s’est voulue rassurante : « Ce qui caractérise 2016, c’est une courbe de taux extrêmement basse tant sur les taux courts que sur les taux longs. Pour 2017, les États sont toujours endettés, la Banque centrale européenne verse toujours des liquidités sur les marchés en espérant relancer l’économie et l’inflation afin de réduire leur endettement. Toutes choses égales par ailleurs, les taux courts vont rester très bas », a-t-elle expliqué.
En revanche, sur les taux longs, l’incertitude plane : « La remontée, que l’on observe depuis octobre, n’est pas liée à des facteurs économiques solides mais à un risque, notamment en France, qui fait que les taux longs sont plus hauts. Ce qui va se passer sur les taux à dix ou quinze ans dépendra de l’élection présidentielle », analyse-t-elle.
« Soit on verra de l’éclaircie en termes économiques et de la stabilité, auquel cas les taux vont de nouveau se détendre, soit au contraire ce seront des facteurs de risque qui sortiront de ces élections et dans ce cas les taux vont remonter ».
Ces perspectives ont conduit la banque régionale à restructurer son réseau commercial, les clients ont ainsi constaté qu’ils avaient changé de conseiller : « Effectivement, en début d’année nous avons restructuré notre réseau commercial pour apporter plus de compétences à nos clients », a souligné la directrice.
Et d’ajouter : « dans un monde plus complexe, adverse, il est de plus en plus difficile de construire son patrimoine et, devant cette complexité, il faut avoir en face de soi des interlocuteurs plus compétents, plus formés, ce qui demande plus de spécialisation ».