Le Conseil départemental a bouclé ses rencontres Ruralité d’avenir
La clôture de la série de quatorze réunions publiques « Ruralité d’avenir, villes et villages de demain » organisée par le Conseil départemental, s’est déroulée le 10 novembre à Châteaudun, replaçant l’agriculture au centre du débat.
C’est par la multiplication de témoignages et d’exemples concrets issus des quatre coins du territoire que le Conseil départemental d’Eure-et-Loir a conclu sa série de quatorze réunions publiques organisées sur le thème de la ruralité de demain.
La réunion s’est déroulée dans l’amphithéâtre du campus des Champs du possible, le 10 novembre, à Châteaudun.
Ainsi, pour chacun des quatre thèmes soumis aux réflexions des Euréliens — la revitalisation des centres-bourgs, l’économie, l’accès aux services et la mobilité — le micro a circulé dans la salle pour laisser s’exprimer différents intervenants.
Avant de laisser la parole à la salle et après que le préfet d’Eure-et-Loir, Nicolas Quillet, a ouvert la réunion, le député de la circonscription, Philippe Vigier, est intervenu pour rappeler : « qu’il n’y a pas de ruralité sans paysans, pas de ruralité sans une agriculture forte. L’agriculture est notre génome et au moment où elle doute, il fallait lui donner les motifs d’espérer. C’est à partir d’ici qu’une nouvelle filière va se mettre en place et elle passera par le numérique ».
De fait, et contrairement à ce qui s’était passé lors de la réunion à Nogent-le-Rotrou, les conclusions ont fait la part belle au monde agricole.
D’ailleurs, la vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, était l’invitée d’honneur de cette soirée. « En allant écouter les préoccupations des Euréliens, vous avez tordu le cou à cette idée que la ruralité ne serait pas territoire d’avenir », a-t-elle notamment lancé.
« Nous aurions pu mettre le mot ruralité au pluriel, tant les ruralités dont on parle ne sont pas les mêmes à Maintenon ou dans le Perche », a relevé ensuite le président du Conseil départemental, Albéric de Montgolfier, ajoutant qu’il y avait néanmoins une problématique commune : « la ruralité a été maltraitée et il y a de vraies inquiétudes sur l’accès aux services, la fermeture des commerces, la mobilité... Mais la ruralité a bel et bien un avenir ».
Ce qu’il fallait donc démontrer à travers cette série de réunions publiques où chacun a pu apporter ses interrogations mais aussi ses exemples d’actions ou de réalisations positives.
À l’image de cette réflexion que mène le Conseil départemental, évoquée par la conseillère départementale Christelle Minard, autour de la création d’une plate-forme « agrilocale » sur Internet : des collectivités pourraient y lancer des appels d’offres auxquels pourraient répondre les agriculteurs — pour fournir des produits à une cantine par exemple.
La création d’une légumerie a également été évoquée. Ou encore par le soutien au développement du tourisme rural, prisé par la clientèle francilienne toute proche...
« Nous allons tirer de ces assises, des politiques pour l’avenir », a assuré Albéric de Montgolfier.