Diversification
Le chanvre, une culture qui se développe en Loir-et-Cher
Une demi-journée technique spécial chanvre a été organisée par la chambre d’Agriculture mardi 29 août dans le secteur de Séris et Avaray. Une vingtaine d’agriculteurs ont voulu en savoir plus sur cette culture.
Une demi-journée technique spécial chanvre a été organisée par la chambre d’Agriculture mardi 29 août dans le secteur de Séris et Avaray. Une vingtaine d’agriculteurs ont voulu en savoir plus sur cette culture.
Dans le cadre de ses rencontres techniques autour de la culture du chanvre, la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher a organisé une demi-journée technique, dans le secteur de Séris et Avaray, mardi 29 août dernier.
Pour l’occasion, une vingtaine d’agriculteurs, des conseillers de la Chambre, ainsi qu’une représentante de Gâtichanvre étaient présents pour évoquer cette culture qui se développe de plus en plus en Loir-et-Cher. Alors que les moissons approchent, l’objectif était d’expliquer aux personnes présentes comment se passe l’itinéraire technique ainsi que la récolte de cette culture.
650 hectares de chanvre
David Peschard, agriculteur bio et gérant de la Ferme des Quatre vents, a évoqué son parcours : « J’ai commencé le chanvre en 2011. Il existe plusieurs types de variétés, dont certaines mixtes permettent de récolter la graine et la paille. Il existe plusieurs débouchés et moyens de valoriser cette production ».
De son côté, Émeline Beun, assistante agronomique de PMA 28, en charge du suivi de la production de chanvre, a affirmé : « Depuis le rachat de Gâtichanvre par PMA 28, la société collabore avec des agriculteurs en Essonne, Eure-et-Loir, Loiret et Loir-et-Cher. Nous avons des contrats avec 65 agriculteurs pour 650 hectares en tout. Nous espérons encore progresser l’année prochaine ».
Cette culture est très intéressante sur le long terme pour la rotation. En moyenne, les rendements tournent aux alentours de 800 kg par hectare de graines récoltés et 5 à 6 tonnes par hectare de pailles ramassées.
Collaboration avec Gâtichanvre
Des témoignages et retours d’expérience ont ainsi eu lieu durant la matinée. « Plus le semis est tôt, plus cela va jouer sur la paille car dès le 14 juillet, la plante cesse de se développer », a notamment expliqué David Peschard.
Émeline Beun a pour sa part présenté la collaboration entre Gâtichanvre et les agriculteurs : « Nous nous occupons des moissons. Nous avons en tout trois machines qui peuvent réaliser les travaux de récolte. On demande simplement aux agriculteurs de pouvoir stocker la paille, qui sera enlevée durant l'année ».
Marge brute à la rotation
Par rapport à une rotation classique, blé, orge et colza, la rotation comprenant le chanvre, le blé et l’orge fourragère montre une différence baissière de 43 euros par hectare sur trois ans. « Si on regarde les chiffres à court terme, on remarque pour l’instant une baisse. Toutefois, il est important de regarder le chanvre comme un avantage agronomique sur le long terme qui va permettre d’éviter les salissements de parcelles et qui est un puits de carbone », a présenté Chloé Cuinier, conseillère grandes cultures de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher. De même, David Peschard a précisé : « Ce sont des moyennes qui sont calculées par rapport aux prix élevés du blé en ce moment. Mais les prix sont très fluctuants en ce moment alors que le prix du chanvre lui est stable ».
En fin de matinée, Maxime Chamblet, conseiller spécialisé innovation filières, a présenté les différents débouchés.
Une nouvelle rencontre autour du chanvre est prévue à la fin du mois de septembre ou au début du mois d’octobre.
+ d’infos :
contacter Chloé Cuinier au 02.54.23.11.23 ou à chloe.cuinier@loir-et-cher.chambagri.fr.