Le bonheur est dans les pâtes de la Ferme du Chat blanc
Entre pédagogie et divertissement, la Ferme du Chat blanc a attiré la foule à Maves, dimanche 8 septembre.
Dimanche dernier, la population a au moins triplé à Maves ! La cause ? L’opération portes ouvertes de la Ferme du Chat blanc. Benoît Lonqueu, sa femme Astrid et leur fils Pierre-Louis ont organisé une journée pleine de convivialité pour faire découvrir aux visiteurs leur atelier de fabrication de pâtes, mais aussi un marché fermier sur place, de nombreuses animations et un spectacle loufoque.
« C’est génial que le public ait répondu présent, se réjouit Astrid Lonqueu. On est heureux que les gens soient demandeurs de produits locaux, qu’ils s’intéressent au métier et cherchent à savoir comment sont fabriqués les aliments ».
Toute la journée, la famille a fait fonctionner sa machine à pâtes, capable de produire 400 kg en une demi-journée.
Achetée il y a un an, elle produit plus de pâtes et de meilleure qualité : « En quatre heures, on produit autant que ce que l’on faisait sur cinq jours auparavant, explique Pierre-Louis Lonqueu.
L’extrudage sous pression élimine les éventuelles petites bulles dans la pâte, et le préséchage et séchage de 19 heures à 50 °C conservent les qualités nutritionnelles ».
Coquillettes, torsades nature, pâtes aromatisées avec des extraits végétaux… La gamme ne cesse de s’étoffer, conçue pour moitié à partir du blé dur cultivé sur l’exploitation (20 tonnes), et pour l’autre moitié en bio, à partir d’une production achetée à une ferme voisine. « Cette année, nous avons entamé la conversion en bio d’une trentaine d’hectares, précise Benoît Lonqueu. Donc dans deux ans, l’intégralité de la production se fera avec nos blés ».
Créé en 2015 pour permettre l’installation de Pierre-Louis, cet atelier a su changer d’échelle, notamment pour « répondre à la demande croissante de produits locaux dans les cantines scolaires ».
Comme l’a souligné Nicolas Perruchot, président du conseil départemental, « manger local commence à avoir du sens en Loir-et-Cher ! ».
Pour le maire de Blois, Marc Gricourt, « on a encore un gros travail devant nous sur l’approvisionnement en local. Mais il y a eu une grosse avancée, surtout quand on sait que tous les collèges, toutes les cantines de la ville sont alimentés en produits locaux ».
La journée s’est terminée par un véritable hymne à la Beauce, avec le spectacle déjanté des artistes de la compagnie Jean et Faustin de Suèvres.
Basile et Babette, de leur vrai nom Fred et Juliette, convient le public à découvrir l’histoire, les lieux, les anecdotes et le quotidien de la Ferme du Chat blanc. En chanson, les deux clowns prônent le bien-être à la ferme, la valorisation du monde rural et bien sûr la consommation locale : « Il est entré dans ton cœur, le paysan bonheur… On te le dit, le local c’est la vie ! »*.
Doriane Mantez
*Prochaine et dernière représentation : ce samedi 14 septembre à 14 h 30, Ferme des Quatre vents, à La Chapelle-Saint-Martin.