L’association Rencontre ville campagne a quinze ans
Quinze ans. L’association Rencontre-ville campagne est encore une jeune adolescente qui ne demande qu’à mûrir. » Mercredi 10 décembre, le président de RVC, Denis Fumery, a accueilli plus de cinquante agriculteurs pour fêter cette anniversaire à la ferme de Vauluceau à Bailly (Yvelines).
L’événement s’est déroulé en plusieurs étapes, parfaitement scénarisées. C’est Samuel Lefort, un jeune agriculteur yvelinois qui s’est fait le porte-parole de l’association. « Je me suis investi dans RVC car je pense que la communication sur notre métier est importante et c’est à nous, et uniquement à nous, de nous en emparer. » Un message que les membres fondateurs de l’association ont eu plaisir à entendre. Au nombre de quatre, ils ont tous répondu présent, quinze ans après la naissance de cette « envie de communiquer ». Valérie Bellaud, Yves Morio, Raymond Vauvilliers et Jean-Marie Fossier ont raconté leurs souvenirs, ceux de la création de RVC, des premières actions organisées, des succès et des difficultés.
Le président de l’association a ensuite accueilli l’invité d’honneur de cet anniversaire : le romancier et académicien Erik Orsenna. Autour d’une table ronde, celui-ci a longuement échangé avec Catherine Pillaud, une enseignante de Montigny-le-Bretonneux qui fait appel à RVC tous les ans pour sa classe de CM2. « Dans mon école, le monde de la ville et celui de la campagne se côtoient mais ne se connaissent pas. Certains élèves ne savent pas différencier un concombre d’une courgette. Rencontre ville-campagne montre ce qu’est l’agriculture aujourd’hui. »
Un avis partagé par Erik Orsenna qui a émis un avis particulièrement positif sur l’association avant de s’adresser directement aux agriculteurs présents : « Communiquez, ouvrez des blogs, racontez-y vos journées. Je serai le premier à en être addict. Internet, c’est tendance aujourd’hui. Vous allez susciter l’intérêt et les demandes des enseignants. On ne peut pas passer son temps à bougonner et se replier dans son coin. Il faut être présent. C’est fatiguant, c’est énervant mais il faut aller au fond des choses. »
L’après-midi s’est achevée par un cocktail élaboré uniquement avec des produits franciliens et les membres fondateurs de l’association ont soufflé un gâteau orné de quinze bougies.