Aller au contenu principal

Caprin
Lait de chèvre : la filière demande une hausse des tarifs

Face à la flambée des coûts de production, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres souhaite une revalorisation du prix du lait. Explication avec Sylvain Boiron, président du Centre régional interprofessionnel de l’économie laitière caprine.

Dans un communiqué, daté du mercredi 3 novembre, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres demande aux laiteries de revaloriser le prix du lait. Elle souhaite qu'une augmentation de 60 euros les 1 000 litres soit appliquée. En cause une forte hausse des coûts de production.

Ipampa : + 7,7 %

Comme de nombreux secteurs, la filière n'échappe à la flambée des prix, notamment de l'aliment et de l'énergie. Selon la fédération caprine, l’Ipampa* enregistre une hausse de 7,7 % par rapport à l'année 2020. « Rien que pour l’alimentation des chèvres, le sous-indice ­Ipampa-aliment acheté a pris + 10,4 % en un an », précise le communiqué.

« Pour rappel, 70 % des coûts de production en chèvre proviennent justement de l'alimentation. Quand ce poste flambe, c'est tout qui flambe pour nous », insiste Sylvain Boiron, président du Centre régional interprofessionnel de l’économie laitière caprine (Criel). Selon lui, trouver des protéines non OGM pour les régions AOP est devenu « hors de prix et presque mission impossible ».

Espoir dans la loi Egalim

La filière compte sur la Egalim 2 pour que ces hausses se répercutent dans le résultat des négociations commerciales. « Normalement, la loi Besson-Moreau garantit la non-négociabilité du coût des matières premières agricoles dans les négociations commerciales. Nous devons donc exprimer ce dont nous avons besoin, et cela ne doit pas être discuté par le distributeur », rappelle Sylvain Boiron. Ces mesures sont entrées en vigueur le 1er novembre.

Ainsi, pour couvrir l'augmentation des coûts de production, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres demande aux laiteries que le lait soit désormais payé 840 euros les 1 000 litres au lieu de 782 euros.

Rendre le métier plus attractif

Sylvain Boiron rappelle qu'une revalorisation du prix du lait est certes importante pour compenser l'augmentation des coûts de production, mais qu'elle l'est aussi pour favoriser l'installation de jeunes agriculteurs. En effet, comme beaucoup d'autres, la filière est confrontée à des problèmes de renouvellement des générations. Selon le président du Criel, à Selles-sur-Cher quinze élevages de 200 chèvres pourraient être créés. « Le lait produit serait absorbé sans problème. »

Selon Sylvain Boiron, le métier doit devenir plus attractif. « Pour avoir plus d'installations, il faut déjà que les candidats puissent accéder au foncier. Nous sommes aussi dans un métier astreignant, or aujourd'hui les éleveurs veulent avoir du temps libre. Mais pour se libérer des contraintes, il faut avoir les moyens d'embaucher. En bref, il faut du prix. »


*Indice des prix d’achat des moyens de production agricole.

Journée régionale caprine

Une journée régionale caprine sera organisée jeudi 9 décembre à Saint-Épain (Indre-et-Loire) par le Criel. Les thématiques abordées : présentation des travaux en cours sur le lait cru et la gestion au quotidien par les éleveurs, faciliter le travail en fromagerie, coûts de production, le diagnostic bas-carbone, présentation du projet de filière CAP4G et signature en présence de Temanuata Girard, vice-­présidente à l’agriculture au conseil régional.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité