L’AEV et Rungis main dans la main pour dynamiser l’agriculture francilienne
L’Agence des espaces verts d’Île-de-France et le Marché international de Rungis ont signé un partenariat visant à dynamiser la production et la commercialisation régionale des produits franciliens.
D’un côté, l’Agence des espaces verts (AEV) d’Île-de-France, garante du maintien de 2 300 hectares de terres agricoles franciliennes. De l’autre, le Marché international de Rungis (Min), la plus grande plate-forme française de commercialisation de denrées agricoles. Ces deux acteurs ont décidé d’unir leurs forces et leurs compétences pour dynamiser l’agriculture francilienne.
Mardi 8 octobre, une convention de partenariat d’une durée de trois ans a été signée avec pour objectif de développer des convergences entre l’objectif de maintien, de développement et de diversification de l’agriculture francilienne porté par l’AEV et les débouchés proposés par le Min.
Premier acte de cette nouvelle collaboration, un agri-dating a été organisé le jour de la signature. Lors de cette matinée, des agriculteurs locataires de l’AEV et des grossistes du Min ont pu se rencontrer et échanger concrètement sur des pistes de travail, les attentes, les besoins et les contraintes de chacun.
« Les consommateurs souhaitent aujourd’hui avoir accès à une offre locale et favoriser les circuits courts lorsque cela est possible. Je suis très heureux de pouvoir poursuivre l’action du Marché en faveur des productions franciliennes, initiées avec la mise en place d’un carreau dédié aux producteurs d’Île-de-France. La signature de cette convention de partenariat avec l’Agence des espaces verts va permettre d’étayer notre offre locale et de mettre en place des synergies positives et utiles avec les agriculteurs et éleveurs franciliens », a commenté le président du Min, Stéphane Layani.
Pour l’AEV qui assure une veille permanente sur 17 000 hectares de terres agricoles, ce partenariat va permettre d’apporter aux agriculteurs locataires des terrains qu’elle gère de nouvelles opportunités de commercialisation de leurs produits, dans une chaîne économique durable et locale.
« Ce partenariat s’inscrit pleinement dans les objectifs du Pacte agricole de la Région Île-de-France, a souligné la présidente de l’AEV, Anne Cabrit. Il est naturel pour l’Agence des espaces verts de rechercher des synergies avec des acteurs clés de la commercialisation de produits alimentaires, tels que le Min car nous sommes convaincus que la création de convergences entre le foncier géré par l’AEV et les besoins identifiés par les professionnels du secteur en produits agricoles locaux de qualité constitue un levier pour la pérennisation de l’activité agricole en Île-de-France ».
À travers cette convention, l’AEV et le Marché de Rungis ont pris plusieurs engagements :
- Maintenir les exploitations agricoles et favoriser l’installation d’agriculteurs sur les sites de l’AEV, notamment des jeunes et prioritairement des projets d’agriculture biologique ;
- Favoriser l’insertion des producteurs dans une chaîne économique viable et accompagner les agriculteurs dans l’identification de l’ensemble des débouchés et circuits de commercialisation possibles ;
- Faciliter la commercialisation de la production des agriculteurs en bail avec l’AEV, s’ils le souhaitent, par les opérateurs du Min ou sur des zones du marché dédiées à la production francilienne ;
- Promouvoir et faire-valoir le maintien de l’agriculture au niveau régional et l’approvisionnement local, tant auprès des institutionnels, des professionnels, en particulier les opérateurs du Min, que du grand public ;
- Faciliter un approvisionnement durable et optimisé en produits locaux de la Région Île-de-France pour les Franciliens, notamment via les commerces de bouche et la restauration.
Plusieurs actions concrètes ont déjà été définies par les deux partenaires, telle que la proposition de débouchés supplémentaires dès le lancement des appels à candidatures de l’AEV visant à installer de nouveaux agriculteurs. Une démarche clé qui marque à la fois la volonté de renforcer la viabilité économique des projets des candidats et de favoriser l’accès à une offre locale très demandée.
Marine Guillaume