La tendance « satisfaisante » de la récolte 2015 se confirme
En Ile-de-France, la moisson est désormais achevée pour tous. Si les rendements sont hétérogènes sur le territoire, la qualité, elle, est globalement au rendez-vous.
Les premiers jours de récolte avaient déjà réservés de bonnes surprises aux agriculteurs. La tendance s’est, depuis, confirmée. En Essonne, en Yvelines et en Val-d’Oise, la moisson 2015 est désormais achevée et globalement, les coopératives font état « d’une bonne campagne avec une qualité globalement au rendez-vous malgré des rendements hétérogènes sur le territoire ».
Ainsi, le directeur de la coopérative Ile-de-France sud, Hervé Courte, affirme que le volume de collecte pour cette moisson est « inférieur de 3 % par rapport à l’an dernier » et le responsable collecte de la structure, Patrick Beauvillard de préciser : « En blé, les rendements sont autour de 82-83 q/ha soit environ 5 de moins qu’en 2014. Idem pour les orges d’hiver et le colza où nous enregistrons une baisse de 5 quintaux et jusqu’à 10-12 quintaux pour l’orge de printemps ».
Plus au nord, dans les Yvelines et le Val-d’Oise, la tendance est différente puisque le directeur de la coopérative Sevépi, Jean-Baptiste Hue, se réjouit d’un niveau de collecte supérieur pour toutes les cultures : « +20 % pour l’orge, +15 % pour le blé, +6-7 % pour le colza et même +30 % pour les pois ».
Reste que les deux structures sont d’accord sur un point. Partout, les féveroles sont catastrophiques.
D’un point de vue qualitatif, les cultures sont globalement satisfaisantes. « En blé, le poids spécifique est supérieur à 80, un résultat exceptionnel » notent Hervé Courte et Jean-Baptiste Hue.
Le taux de protéines, bien qu’un peu faible - entre 10,8 % au nord des Yvelines et en Val-d’Oise et 11,2 % en Essonne et au sud des Yvelines - devrait toutefois suffire à satisfaire la demande meunière.
« Les premières panifications sont satisfaisantes » rapporte Jean-Baptiste Hue. Concernant le temps de chute d’Hagberg qui avait tant fait défaut l’an dernier, aucun problème n’est à signaler.
A propos des orges et du colza, là aussi les performances sont globalement au rendez-vous.
La moisson très courte - moins de trois semaines - a créé « une forte pression de récolte qui influence les prix » précisent les deux directeurs. « Après une embellie des prix au tout début de la campagne, on assiste à une dégringolade », s’inquiète Hervé Courte : « Des tas de céréales sont stockés en extérieur dans les campagnes et, avec les trésoreries déjà tendues, les agriculteurs vont chercher à vendre d’ici à septembre ou octobre. C’est un contexte peu favorable au maintien des prix au niveau actuel ».
Jean-Baptiste Hue, lui, temporise et dit « rester serein ».