La nouvelle donne de l’après-quota
Le SRB fait le point sur la filière à Ouarville (Eure-et-Loir).
« La fin des quotas, on y est », a lancé Nicolas Rialland de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), lors de la réunion d’information du Syndicat régional betteravier (SRB) le 1er février à Ouarville.
« C’est également la fin du plafond d’exploitation et du prix minimum. Le secteur dérégulé devient plus concurrentiel », a-t-il ajouté.
Même s’il reste régi par une partie spécifique dans le droit communautaire (OCM sucre). Dans ce contexte : « la priorité de la CGB est de conserver une organisation forte pour la filière et la capacité de négocier collectivement », a-t-il souligné.
Des choses vont donc changer à la CGB. Ainsi, la cotisation devient volontaire. Mais celle-ci va baisser de 25 % pour s’établir à 25 centimes par tonne : « La CGB va se serrer la ceinture », a affirmé Nicolas Rialland.
Par ailleurs, la filière prévoit une hausse de la production de 20 %, soit 480 000 hectares supplémentaires.
D’autre part, l’interprofession a été modifiée. La totalité des industriels sont regroupés au sein de l’AIBS tandis que les planteurs seront représentés par la CGB. Ensemble, ils négocieront le prix de la betterave.
Un prix qui sera fonction du prix du sucre, extrêmement volatil, et devrait représenter 44 % de celui-ci, soit environ 27,3 euros la tonne pour un sucre à 420 euros ou 18 euros pour un sucre à 350 : « Nous serons vigilants sur la façon dont les fabricants vont partager le prix », a affirmé Nicolas Rialland.
Il a précisé enfin qu’il faudrait que les planteurs puissent constituer une épargne de précaution, que la future Pac puisse gérer les risques les plus graves, que la franchise de l’assurance récolte soit ramenée à 20 %, voire que se constitue un fond collectif de garantie, par le biais d’une CVO, de l’abondement des fabricants et de fonds publics du Second pilier.