Aller au contenu principal

La lutte contre le gel du vignoble à l’étude

L’épisode de gel d’avril 2016 a eu des conséquences importantes sur le vignoble. La Région Centre Val-de-Loire, en partenariat avec les chambres d’Agriculture, a réalisé une étude afin d’amplifier et d’accélérer la protection du vignoble contre ce phénomène.

Trois nuits de gel (les 18, 25 et 27 avril) ont entraîné la perte de plus d’un tiers du potentiel de récolte régional.

Après cet épisode climatique, une étude régionale sur les mesures de protection du vignoble contre le gel de printemps, financée par le Conseil régional Centre Val-de-Loire, a été menée.

La faisabilité technique des différents modes de protection contre le gel, la caractérisation des zones gélives et les potentialités de protection, l’identification des besoins d’investissements dans des équipements anti-gel, la lutte anti-grêle ainsi que les évolutions climatiques attendues ont été analysés.

François Bonneau, président de la Région Centre Val-de-Loire, et Harold Huwart, vice-président délégué au développement économique et à l’agriculture, ont restitué les résultats de l’étude régionale.

Cette présentation contenait les perspectives de mise en œuvre et les principales préconisations pour protéger le vignoble contre les aléas climatiques.

Différentes méthodes de luttes ont été identifiées avec leurs avantages et inconvénients, ainsi que leur coût (montants estimés) :

- Aspersion : investissement entre 8 000 et 14 000 € /ha, amortissement et frais financiers : 1 000 € /ha, frais de fonctionnement : 350 € /ha, coût : 0,27 € /l (pour 50 hl /ha).

- Brassage d’air – Tour anti-gel fixe : investissement 40 000 € pour 5 ha, amortissement et frais financiers : 800 €/ha, frais de fonctionnement : 250 € /ha, coût : 0,21 €/l (pour 50 hl/ha).

- Brassage d’air - Tour anti-gel mobile (type Tow and Blow) : investissement 30 000 € pour 3 ha, amortissement et frais financiers : 1000 € /ha, frais de fonctionnement : 100 € /ha, coût : 0,22 € /l (pour 50 hl /ha).

- Protection par chauffage – Bougies : investissement 2 500 € /ha (deux nuits de protection à 8 heures d’allumage par nuit), amortissement et frais financiers : 2 500 € /ha, coût : 0,49 € /l (pour 50 hl /ha).

- FrostGuard (canon à air chaud fonctionnant au gaz) : investissement 6 700 €.

- Fils chauffants : investissement de 15 000 € /ha + abonnement EDF /an.

- Hélicoptère : peut protéger jusqu’à 20 ha, même efficacité et condition d’utilisation qu’une tour (coût : 800 € /h au Canada et aux USA)

- Fioul pulvérisé – Chaufferettes : investissement environ 14 000 € /ha.

Cependant, le degré d’efficacité de chaque méthode de lutte varie selon le type de gel. Pour le Loir-et-Cher, le total des investissements s’élèverait à 880 000 € pour 110 hectares pour une protection avec des tours anti-gel fixes ou mobiles :

- Vignoble de Touraine : 15 projets, soit 75 hectares protégés pour un montant de 600 000 €.

- Vignoble de Cheverny et Cour-Cheverny : 5 projets, soit 25 hectares protégés pour un investissement de 200 000 €.

- Vignoble de Mesland : 2 projets, soit 10 hectares protégés pour un investissement de 80 000 €.

Pour l’ensemble des vignobles de la Région Centre Val-de-Loire, le total des investissements atteindrait 17 044 000 €.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité